Quand la musique est bonne !
Plus de 70 % des commerces diffusent de la musique, car la création d’une identité sonore constitue un réel enjeu commercial ! dans une bonne ambiance, les clients restent plus longtemps et sont plus enclins à acheter. La règle vaut aussi pour les pharmacies.
Si de nombreuses études soulignent l’impact du marketing sonore auprès des clients, notamment au niveau de la perception du point de vente, un tiers des commerces s’avèrent encore réticents à l’utiliser. Pourtant, cette récente étude Sacem/Mood Media démontre que 70 % des clients interrogés estiment que la musique améliore l’image du point de vente et, pour 65 % d’entre eux, elle représente même un élément de différenciation. La musique serait aussi un outil de fidélisation. La diffusion d’une playlist personnalisée augmente les chances de recommandation d’un point de vente et le taux de fidélisation de la clientèle. 72 % des primo-visiteurs ont envie de revenir, contre 51 % lorsqu’ aucune musique n’est diffusée. « La musique change positivement l’impression générale sur le point de vente et influe sur notre comportement d’achat, remarque Thierry Bourasseau, directeur musique de Mood Media. Elle éveille les sens, transmet des émotions et permet d’améliorer le bien-être des clients et des équipes. »
AMÉLIORER l’image de l’enseigne
Alors que 29 % des commerces ne diffusent toujours pas de musique, les résultats de cette étude révèlent aussi que tous les points de vente, quel que soit leur secteur d’activité, sont propices à la diffusion musicale. Ainsi, 76 % des clients de ces secteurs “dits silencieux” affirment que la diffusion de musique est compatible avec le sérieux de leur activité (notamment dans le secteur bancaire), contre 33 % avant l’expérience de diffusion. Pour ces derniers, la musique améliore l’image des enseignes. La diffusion de musique sur le lieu de vente est également perçue comme garante de la confidentialité des échanges, ce qui la rend tout à fait compatible avec l’univers officinal. « À condition d’être pensée pour s’adapter aux attentes des clients, ainsi qu’à l’image que l’enseigne souhaite véhiculer, précise Céline Martinetti, responsable marketing de l’agence de communication sensorielle Midiscom. En officine, il convient de créer un environnement sensoriel cohérent, qui fasse écho à l’offre. à savoir retraduire les perceptions de bien-être, de sérénité et douceur… »
COMPOSITIONS et créations sonores
Pour diffuser de la musique dans son magasin, plusieurs options s’offrent aux commerçants : brancher la radio, diffuser une playlist à partir d’un téléphone ou d’un ordinateur ou encore faire appel à un professionnel. « La musique peut avoir un réel impact sur l’expérience client, donc sur les ventes, constate Nicolas Duperron, directeur associé de Chut ! On vous écoute. Dans un environnement musical non maîtrisé – comme c’est le cas avec la radio et les playlists toute prêtes – il peut y avoir des publicités (pour des enseignes ou des réseaux concurrents) ou des informations qui peuvent être perçues comme dérangeantes ou agressives. Mieux vaut ne rien mettre que quelque chose de mal adapté », poursuitil. Pour réaliser sa programmation musicale soi-même, le pharmacien devra se poser les bonnes questions : Qui sont mes clients ? Quelles sont les valeurs que je veux transmettre ? Quelle est l’histoire que je veux raconter ? Qui je veux séduire ?… Mais attention au mode de diffusion, au volume, au phénomène de répétition et aux droits à verser à la Sacem ! Le plus simple est donc de confier son projet à un prestataire spécialisé, qui pourra mettre en place une solution entièrement personnalisée et automatisée.
PROPOSITIONS et options payantes
Midiscom a développé un dispositif dédié aux officines : “le musimask”. « Cette technologie permet d’isoler, grâce à un rideau musical, le patient et le pharmacien situés au comptoir des autres clients qui patientent, afin de créer un espace de discrétion, explique Céline Martinetti. Une officine de petite taille aura tout intérêt à mettre en place une ambiance musicale pour respecter la confidentialité de ses patients et pour les rassurer. Quant aux officines plus grandes, elles peuvent segmenter leurs zones avec des ambiances musicales différentes. » Le budget commence à partir de 35 euros par mois, selon la zone à équiper et hors matériel de diffusion. De son côté, Mood Media propose du zoning musical. « On peut disposer des haut-parleurs dans différents espaces de la pharmacie, détaille Thierry Bourasseau : au niveau de l’entrée, des bruits de nature entrecoupés de messages pour indiquer les zones ; des musiques plus rythmées dans l’espace para et une bulle de confidentialité près du comptoir avec de la musique instrumentale pour ne pas gêner l’échange. »
PERSONNALISER votre musique
Généralement, les commerçants optent pour des playlists personnalisées diffusées de manière uniforme dans tout le point de vente. « Pour le matériel, on propose un boîtier de diffusion, qui sera connecté à un ampli qui va diffuser la musique, détaille Nicolas Duperron. Coté musique, après un audit du point de vente, on demande au pharmacien de choisir des grandes familles (jazz, variétés, etc.) dans lesquelles on va piocher pour faire sa playlist. » Les musiques sont ensuite diffusées automatiquement. Coût du dispositif : environ 400 euros par an avec maintenance, SAV, assistance… Enfin, Mood Media, comme Midiscom, proposent également des solutions autonomes, connectées sur des serveurs. « Nos programmateurs vont écrire un scénario musical personnalisé avec près de 800 titres. Soit quatre fois plus qu’une radio », précise Thierry Bourasseau. On réalise un test in situ pendant quelques semaines et on ajuste si besoin. » Pour éviter l’effet de lassitude, notamment pour les équipes, les titres ne sont pas diffusés dans le même ordre, ni aux mêmes horaires. Des mises à jour sont recommandées régulièrement : une fois par mois ou une fois par trimestre, selon le point de vente. La pharmacie reste un lieu de vie et d’échanges, fréquenté par des personnes malades et bien portantes. Exit donc les basses, les tempos trop rapides ou la musique électronique. Et place aux sonorités apaisantes, tranquillisantes, relaxantes sans tomber dans la musique d’ascenseur…
93 % C’est le nombre de salariés qui plébiscitent le travail en musique. Preuve que la musique est, pour eux, un réel facteur de motivation.
Source : Sacem/Mood Media
POUR ALLER + LOIN
→ Pour se démarquer et communiquer, le pharmacien peut demander la création d’une radio pour son officine avec des messages institutionnels et/ou promotionnels, des messages d’accueil, un logo sonore, des conseils à destination des clients… Coût estimé : environ 60 euros/mois.
67 % C’est le nombre de salariés constatant que les clients sont de meilleure humeur dans un lieu sonorisé.
Source : Sacem/Mood Media
MarketingMieux vendre en musique !
Maxime Mendelsohn, titulaire de la pharmacie éponyme à Mallemort (13), est convaincu des bienfaits de la musique à l’officine. « Elle participe de manière importante à l’atmosphère de la pharmacie, explique-t-il. Elle accompagne parfaitement la façon dont nous accueillons les clients et dont nous délivrons le conseil. » Le titulaire a fait appel à la société Midiscom pour équiper son point de vente. « Nous avons la même musique partout avec plusieurs canaux de distribution : un fond sonore réparti dans toute l’officine et un flux au niveau des comptoirs qui participe à la confidentialité. » La solution est pour lui très confortable. « Le système est complètement autonome et les mises à jour sont automatiques. » Des hésitations ? « Non, car la pharmacie va de plus en plus vers le retail. La musique est aujourd’hui aussi importante que la signalétique et c’est un vrai plus pour l’équipe. »
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