
© La distribution de gel hydroalcoolique en vrac est expérimentée en pharmacie - Mustela
Produits hydroalcooliques : le pari de la distribution en vrac
Gels et solutions hydroalcooliques sont devenus des produits de consommation courante et les clients viennent souvent se réapprovisionner en officine en apportant leurs propres flacons.
Mais seraient-ils intéressés par un remplissage à l’aide d’une borne placée dans l’espace de vente ? C’est la question que s’est posée la marque de soins pour bébé et enfant Mustela (Expanscience). Elle expérimente depuis juin et jusqu’à la fin de l’année la mise à disposition automatisée de gel lavant et de gel hydroalcoolique dans deux officines en France. Une étude IDM Families de septembre 2019 l’y encourage : la moitié des jeunes familles se déclaraient prêtes à consommer des produits d’hygiène et de soins pour bébé en vrac.
Le concept est simple : le consommateur place un flacon en verre dans la borne de distribution en vrac et il remplit lui-même le produit sélectionné. Après utilisation à son domicile, il rapporte le flacon vide, qui d’ailleurs s’appelle « Reviens ». S’il souhaite acheter à nouveau l’un des produits, un flacon propre lui est fourni. Les flacons usagés sont nettoyés par le laboratoire et réutilisés. Le montant de la consigne (3 euros) est décompté ou remboursé.
« Les consommateurs sont curieux. Certains se montrent intéressés », témoigne Martin Trotel, titulaire à la pharmacie Plaisance, dans le 14e arrondissement de Paris, qui teste le concept. L’affichage « Libre service » a été ajouté car les clients n’osaient pas se servir par eux-mêmes. Une soixantaine de flacons ont été vendus en deux mois. Selon le pharmacien, le modèle économique reste encore à établir. « Je me suis investi car je fais en sorte d’adopter au maximum une démarche écoresponsable. Cela passe notamment par un référencement de gammes plus qualitatif et moins quantitatif. »
Le concept de distribution en vrac est également en test depuis juin dans une officine rouennaise à l’enseigne Lafayette. Cette fois, des cosmétiques (shampoing, gel douche) et des produits d’entretien (lessive et liquide vaisselle) à la marque de l’enseigne, mais point de gel hydroalcoolique. « Nous l’avons envisagé mais le constat est que ce produit se vend surtout en format pocket ou en grand volume pour un usage professionnel », indique Pascal Fontaine, directeur commercial de Lafayette Conseil. La stratégie sera adaptée en fonction des produits et des volumes écoulés.
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