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Prix des médicaments : le serpent se mord la queue

Publié le 20 avril 2024
Par Magali Clausener et Christelle Pangrazzi
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Le Leem (Les Entreprises du médicament) a sollicité une analyse du cabinet Simon-Kucher & Partners (SKP) pour étudier le prix des 450 médicaments dits essentiels définis par le gouvernement. L’étude pointe des dysfonctionnements dans la fixation de leur tarif.

 

Ces produits coûtent globalement moins cher que ceux du reste du marché français : 56 % ont un prix fabricant hors taxes (PFHT) unitaire inférieur à 1 € et 36 % inférieur à 25 centimes.

 

Leurs prix sont en moyenne entre 15 et 30 % plus bas en France que chez nos voisins européens (Allemagne, Royaume-Uni, Espagne et Italie).

 

Autre constat : en France, les hausses sur les médicaments restent très minoritaires (9) par rapport au nombre de baisses (499). Une « logique de dévalorisation » déplorée par le Leem. Ces prix bas pourraient, en effet, être à l’origine du plus grand nombre de pénuries et de ruptures d’approvisionnement enregistré en France par rapport au reste de l’Europe. A titre d’exemple, le 9 avril 2024, un avis du Journal officiel annonçait une réduction de 5 à 10 % du PFHT d’une centaine de présentations d’amoxicilline et d’amoxicilline/acide clavulanique alors que les problèmes de tensions sur le médicament persistent. CQFD ?

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