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Prix des génériques et princeps : Pfizer et Servier jouent contre les pharmaciens
La première conférence de presse de 2020 de Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), a commencé par un coup de semonce, ce mardi 14 janvier. Il s’est vivement indigné contre la stratégie de contournement des génériques de Pfizer sur Amlor et de Servier sur Hyperium. Dans le cadre des baisses de prix, ces deux princeps s’aligneront dès demain sur le prix de leurs génériques respectifs (publication au Journal officiel du 8 janvier).
Une manœuvre, selon l’USPO, décidée au mépris de l’engagement récent pris par les laboratoires de princeps de maintenir un écart de prix de 10 % avec les génériques. Conformément à une lettre d’orientation ministérielle dont les syndicats officinaux n’ont toujours pas eu copie, cet engagement doit faire l’objet d’un avenant à l’accord-cadre Etat/industrie dont, là aussi, ils sont sans nouvelle. Gilles Bonnefond attend que « la parole du Leem (les entreprises du médicament), du Gemme (association des génériqueurs) et des pouvoirs publics soit tenue », afin de maintenir un développement cohérent du générique et d’éviter les conséquences auxquelles était promise l’économie officinale, au départ, avec l’article 66 de la loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) pour 2019.
Face à ces demandes d’alignement des prix des princeps, Gilles Bonnefond s’étonne de la « précipitation du Comité économique des produits de santé à les accepter » et craint que d’autres laboratoires – selon lui, ils seraient légion – s’engouffrent dans les prochaines semaines dans la brèche ainsi ouverte.
« Ça chauffe également du côté de l’assurance maladie, indique-t-il, car s’il n’y a plus d’écart de prix entre princeps et génériques, il n’y a plus d’économies réalisées et donc plus de rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) ». L’alignement des prix des princeps est aussi une menace pour la vie conventionnelle…
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