Masques, SHA : de nouvelles règles, et d’autres qui reviennent

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Masques, SHA : de nouvelles règles, et d’autres qui reviennent

Publié le 28 janvier 2021
Par Magali Clausener et Matthieu Vandendriessche
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C’est désormais écrit noir sur blanc. Un décret paru ce jeudi 28 janvier au Journal officiel vient confirmer le maintien des prix maximum pour les masques chirurgicaux et les produits hydroalcooliques, qu’ils soient vendus dans les officines ou dans différents commerces comme les grandes et moyennes surfaces.

Leur prix de vente au public et leur prix d’achat en gros étaient plafonnés jusqu’au 10 janvier inclus, faute de reconduite explicite de la mesure au-delà de cette date. Ce plafonnement devait pourtant être maintenu dans le contexte de l’état d’urgence sanitaire, comme l’indiquait un décret du 29 octobre dernier.

Le texte réinstaure les prix plafonnés à l’identique.

Attention à la vente des masques de catégorie 2

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Outre le maintien de prix maximum pour les masques chirurgicaux et les produits hydroalcooliques, le décret paru au JO du 28 janvier 2021 porte également sur la distanciation physique et la commercialisation des masques.

Suite à l’avis du Haut Conseil de la santé publique, la distanciation physique est portée à deux mètres en l'absence de port du masque.

Quant à la vente des masques dans les différents circuits de distribution, ceux répondant aux nouvelles recommandations sanitaires, à savoir les masques chirurgicaux et les masques en tissu de catégorie 1, et les masques ne répondant pas à ces recommandations (masques en tissu de catégorie 2) doivent être présentés « dans des endroits bien distincts ». En outre, les distributeurs de masques doivent informer les consommateurs « de manière visible, lisible et facilement accessible » que ces masques répondent aux prescriptions des autorités sanitaires ou non. Concrètement, le consommateur doit être informé que les masques de catégorie 2 ne répondent pas à ces prescriptions.

Les pharmaciens doivent appliquer ces nouvelles dispositions, sachant que la DGCCRF pourra contrôler leur mise en œuvre. « Les officinaux doivent vérifier que les masques enfants en tissu, pour lesquels il y a eu une forte demande, sont bien de catégorie 1 », préconise Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), déconseille purement et simplement aux pharmaciens de vendre des masques en tissu de catégorie 2. Pour le président de l’USPO, « Les pharmaciens vendent peu de masques de catégorie 2 et ceux-ci vont disparaître de l’officine, car les pharmaciens ont plutôt intérêt à vendre des produits conformes aux recommandations sanitaires »