Les prix baissent, l’inquiétude grandit

L’annonce des baisses de tarifs par le Comité économique des produits de santé (CEPS) pourrait être la mauvaise nouvelle de trop. Pour les pansements hydrocellulaires, la décote sera de 1,75 % au 1^er août 2024 et de 2,25 % un an après. Le rabais pour les bas de compression serait de 2 % au 1^er août 2024, puis de 2 % l’année suivante. S’agissant des orthèses, l’abaissement est de 1,80 % pendant deux années consécutives, dont la première à partir du 1^er août 2024. Pour les lecteurs d’autosurveillance de la glycémie, le CEPS prévoit une décote de 15 % à partir du 1^er juillet 2024, et de 7 % au 1^er juillet 2025. Le prix des bandelettes de glycémie diminue de 1 % en juillet 2024 et de 0,40 % en juillet 2025. Les autopiqueurs et les lancettes enregistreront une réduction de leur prix de 1,80 % et de 3 % en juillet 2024. Des baisses sont également prévues sur les fauteuils roulants et les lits médicalisés, mais elles n’ont pas encore été précisément chiffrées. Quant aux remises génériques, l’association Générique même médicament (Gemme) a informé d’un amoindrissement estimé à 31 millions d’euros. Le CEPS a également fait part aux syndicats de son intention de descendre les prix d’un grand nombre de génériques. « Toutes les catégories thérapeutiques sont concernées, cela va des ampoules de vitamine D aux anticancéreux, en passant par Ritaline, Vogalène Lyoc, les collyres. Au total, nous avons 14 pages de médicaments touchés par ces baisses de prix », s’inquiète Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).