Le Collectif des groupements prêt à vendre sur Internet
Le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officine (CNGPO) a fait savoir, le 7 mai, qu’il juge la vente de médicaments sur Internet « éventuellement possible ». A condition qu’elle soit réservée aux pharmaciens titulaires d’une officine, que la chaîne de distribution soit respectée et que la commande soit récupérée à l’officine. « Ces trois conditions sont indispensables et non négociables pour assurer la qualité et la sécurité de la délivrance des médicaments aux patients. […] Une réflexion sur la possibilité d’offrir aux patients un service à domicile par la pharmacie contre rémunération pourrait aussi éventuellement être envisagée », a déclaré Pascal Louis, président du CNGPO.
Une annonce qui va à l’encontre de celle des syndicats (voir Le Moniteur n° 2827). Ces derniers refusent la vente sur Internet et avancent comme argument les risques de contrefaçons. « Cela me paraît prématuré et antinomique, d’autant que les députés européens veulent réguler la vente sur Internet », remarque Gilles Bonnefond, président délégué de l’USPO.
L’Europe veut créer des garde-fous
Les députés européens ont effectivement décidé d’encadrer de façon stricte la vente de produits pharmaceutiques sur le web. Le 27 avril dernier, la commission Environnement, santé publique et sécurité alimentaire du Parlement européen a adopté des amendements à la proposition de la Commission européenne portant sur la contrefaçon des médicaments.
Les vendeurs seraient obligés de disposer d’une autorisation spéciale et de mettre un logo de l’Union européenne sur le site. Les députés veulent également que les pharmacies en ligne soient répertoriées dans une base de données accessible à tout citoyen. La position du Parlement européen devra être votée en juin, tandis que les syndicats débattront aussi avec le ministère de la Santé sur le même sujet.
Intéressant sondage que celui paru dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace le 19 avril . 55 % de ses lecteurs et internautes prônent la vente sur Internet de tous les médicaments. Seuls 21 % appellent à une surveillance par des professionnels reconnus et 18 % rejettent toute vente de ce type en ligne. A.-L.M.
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