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Interpol fait fermer 290 sites Internet de vente illicite de médicaments

Publié le 23 octobre 2010
Par Claire Bouquigny
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Il faut alerter les patients sur les dangers des médicaments achetés sur Internet et c’est le rôle des officinaux de les informer », a insisté Aline Plançon, chef de projet du groupe IMPACT (International Medical Products Anti-Counterfeiting Taskforce) à Interpol, lors du colloque sur le trafic de faux médicaments organisé par la Mutualité française le 15 octobre à Paris.

Aline Plançon a exposé les résultats de l’opération Pangea III, qui s’est déroulée du 5 au 12 octobre dans 45 pays. Cette opération de lutte contre la vente illicite de médicaments sur Internet a permis la fermeture de 290 sites utilisés pour des activités illicites, dont 11 rattachés à la France, et la saisie de plus d’un million de pilules contrefaites. Les trois raisons du développement de ce trafic sont « le prix, la commodité et la confidentialité », a expliqué Fabienne Bartoli, directrice adjointe de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé.

Des anticancéreux vendus sur Internet

« Les principaux produits vendus sur Internet sont ceux qui traitent la dysfonction érectile, des anabolisants et les produits à visée amaigrissante, a précisé Aline Plançon. Mais on trouve également maintenant, entre autres, des antibiotiques, des anticancéreux, des antidépresseurs et antiépileptiques. »

Alain Delgutte, qui représentait l’ordre des pharmaciens, a rappelé qu’il est difficile de distinguer les sites Internet de médicaments contrefaits, car ils sont très bien conçus. D’où l’importance d’informer. Interpol a d’ailleurs lancé le 14 octobre sur YouTube une campagne « Don’t be your own killer » (« Ne vous tuez pas vous-même »).

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