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Générique : les coopérations commerciales ont de l’avenir

Publié le 17 novembre 2007
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S’exprimant sur l’avenir des marges arrière, les génériqueurs présents à la 12e édition du congrès Népenthès, le week-end dernier à Lyon, ont avancé des arguments en faveur de la pérennité des coopérations commerciales. Le premier tient aux caractéristiques mêmes du générique en France. « Nous sommes encore dans un marché immature qui continuera à croître à deux chiffres au moins encore pendant quatre ans », affirme Bertrand Brutzkus (directeur des « opérations ville » de Merck Génériques). Sur le plan industriel, « la coopération avec les pharmaciens est obligatoire pour motiver les équipes officinales et faire croître les marchés », rappelle Henri-Claude Lambert (Sanofi-Aventis/Winthrop). S’agissant du générique, « on n’imagine pas un seul instant que la collaboration avec l’officine n’apportera pas l’économie qui va avec », ajoute Olivier Cahon (Sandoz).

La marge arrière tangue vers l’avant

Tout militerait donc pour sortir le médicament de la loi Dutreil et maintenir un différentiel de marge motivant pour que les officinaux continuent à substituer. D’ailleurs, les génériqueurs ont promis de s’adapter une fois la nouvelle législation connue. Pour Erick Roche (Biogaran), les accords de coopération commerciale continueront à exister si l’on développe des portefeuilles larges et différenciants.

Des négociations doivent s’ouvrir avec le ministère de la Santé qui ne sera pas l’interlocuteur le plus difficile à convaincre de maintenir les marges arrière des pharmaciens. Sur les propositions qui doivent être discutées, Gilles Bonnefond, secrétaire général de l’USPO, a reproché au Gemme de ne pas avoir associé les syndicats à sa réflexion sur « des honoraires de délivrance du générique additionné au forfait de droit commun ». Initiative « maladroite, provocante et plus perturbante que productive », selon lui.

Puisque le médecin ne prescrit pas assez dans le Répertoire, l’USPO demande un élargissement de l’éventail de substitution à l’intérieur d’une classe thérapeutique (les IPP…) pour des prescriptions de courte durée dans certaines indications. Merck Génériques, qui a quitté le Gemme, est favorable à une transformation de la marge arrière en marge avant, mais déclare qu’il se ralliera à la proposition des syndicats de pharmaciens.

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