… du conflit entre Arkopharma et la DGCCRF sur les produits hors réglementation française
Ce n’est pas la première fois qu’il y a des problèmes de ce genre. Lorsque les interprétations de la loi divergent entre l’Administration et un laboratoire, une précaution élémentaire s’impose au pharmacien : retirer les produits litigieux des rayons en attendant la décision finale. Pour qu’il n’y ait plus d’ambiguïté ni de doute sur la vente de certains produits non médicamenteux, la solution serait de délivrer une AMM allégée ou un autre label à tous les produits de para. Ce serait aussi un moyen de référencer des produits sérieux et de se différencier ainsi des centres de parapharmacie.
André Pages, Perpignan (66)
Que faut-il penser de ces produits ? Le laboratoire nous tient des propos rassurants, affirme que le droit européen prend le pas sur la législation nationale et nous dit qu’il n’y a pas lieu de les retirer. Doit-on lui faire confiance, sachant que les maintenir sur nos rayons risque de nous attirer des ennuis ? Il faut revoir un certain nombre de choses, dont la délégation des achats à des collaborateurs qui n’ont pas forcément la compétence pour juger du sérieux et de la légalité de ces produits. Il faudrait aussi que l’on soit averti de ce qui se passe en coulisse. Les laboratoires devraient prendre les devants et la DGCCRF nous adresser une notification sur son interprétation des textes de loi.
Julien Chauvin, Tours (37)
Ce contentieux pose une nouvelle fois un problème de fond lié à l’ambivalence de l’officinal, professionnel de santé et en même temps commerçant. Soucieux à ce dernier titre de développer son CA sur le non-médicament, il y va un peu les yeux fermés, sans avoir toutes les garanties que ce produit a bien sa place en officine, parce qu’il fait confiance à ses laboratoires partenaires. Cet exercice de grand écart n’est pas sans risque pour sa crédibilité auprès du public. Cependant, il n’est pas normal que la profession subisse les conséquences d’une bataille juridique qui n’est pas de son fait. Pour ma part, dans le doute, j’ai retiré de la vente les produits Arkopharma mis sur la sellette.
Joëlle Manoeuvre, Aulnay-sous-Bois (93)
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