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DOLIPRANE : Théraplix ulcéré par les substitutions

Publié le 22 mars 2003
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Le P-DG de Théraplix (Aventis), Yves Aubriot, s’en est pris violemment aux officinaux à l’occasion d’une visite du site de fabrication de Doliprane. En cause, sa substitution semble-t-il de plus en plus courante par des génériques, alors que Doliprane n’est pas encore au Répertoire officiel.

« Détruire le niveau de notoriété de Doliprane, c’est inciter les industriels à chercher une distribution avec Leclerc ou Carrefour, comme ce qui se fait dans le reste de l’Europe, plutôt que de continuer à commercialiser à travers les officines », a-t-il lancé, en exhortant les pharmaciens à bien réfléchir « avant de trop substituer des génériques à des produits de marque ». Au cours d’une allocution où la politique du gouvernement et surtout les génériqueurs ont également largement subi ses foudres, Yves Aubriot a jeté un pavé dans la mare en déplorant que la DGCCRF ne mène pas d’enquêtes sur les pratiques commerciales des génériqueurs proposant « un certain nombre de conditions commerciales sauvages, car elles sont sous la table ». Les pharmaciens apprécieront.

Interrogé par Le Moniteur sur les menaces proférées par Théraplix, BMS-Upsa s’en tient quant à lui à rappeler laconiquement que « les pharmaciens sont des partenaires de confiance avec qui nous continuerons à travailler, quoi qu’il arrive ». Upsa qui se refuse à tout commentaire sur le tarif de responsabilité, alors qu’Yves Aubriot estime que la politique gouvernementale poussera les laboratoires traditionnels à délocaliser, comme les génériqueurs « que je ne vois pas se soucier de pharmacovigilance ni employer des salariés français ». Grosse colère.

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