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Deux titulaires payent pour avoir vendu sur Internet

Publié le 12 mars 2011
Par Francois Pouzaud
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Alors que l’Ordre participe aux groupes de travail pour intégrer l’outil Internet de façon cohérente et maîtrisée dans les pratiques quotidiennes des pharmaciens, Luc Seigneur et son associé, cotitulaires de la Pharmacie du 1er Mai à Troyes, ont été poursuivis disciplinairement pour avoir vendu des produits sans AMM mais du monopole total ou partagé (tests de grossesse, solutions d’entretien pour lentilles de contact…) sur leur site Internet. Les faits remontent à 2007.

« A l’époque, l’Ordre était réticent à la création de sites qui étaient plus qu’une vitrine de la pharmacie, aussi ai-je dissocié le site de la pharmacie, non pas dans un but lucratif mais pour se rendre compte comment un tel site peut fonctionner et parce que les pharmaciens doivent être présents sur Internet pour ne pas que ce canal leur échappe », raconte Luc Seigneur.

Un mois d’interdiction d’exercice

Aussitôt la plainte déposée, les produits ont été retirés de la vente. Il n’empêche. Les deux pharmaciens ont été frappés d’une interdiction d’exercice de 3 mois par le conseil régional de l’Ordre, ramenée à 1 mois après appel devant le Conseil national, applicable au 1er mai prochain.

Aujourd’hui, le site web est rattaché à la pharmacie, conformément aux souhaits de l’Ordre. Mais la démarche était-elle condamnable dans la mesure où ces ventes étaient contrôlées par un professionnel qualifié, le pharmacien ? « Toute commande était contresignée par un pharmacien et assortie d’informations ou de conseils », précise Luc Seigneur, qui milite pour la création de sites sécurisés et labellisés reconnus par l’Ordre.

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