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Déremboursement : Negma sauve les meubles

Publié le 21 février 2009
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Il y a un an, le déremboursement total des veinotoniques semait la panique dans les laboratoires, avec comme principale crainte une baisse du volume des ventes. Il y a un an, Jean-Jacques Zambrowski, économiste de la santé, constatait que « les boîtes vendues sont passées de 78,4 millions à 60 millions entre 2005 et 2007 », alors que le déremboursement était seulement partiel. Pour contrecarrer la baisse attendue des ventes, la plupart des laboratoires ont pris le parti d’augmenter leur prix. Negma, lui, optait pour la stratégie inverse : baisser de 26 % le prix du Veinamitol, son produit phare, dont le prix public conseillé est passé à 4 euros l’an dernier.

Un an après, la stratégie a-t-elle été gagnante ? « Le Veinamitol a conservé son rang de septième veinotonique le plus vendu en France », répond laconiquement Delphine Menestret, chef de produits chez Negma. Ainsi, entre novembre 2007 et 2008, le produit affiche 1,535 million d’unités vendues (en sorties pharmacies). Un chiffre qui fait néanmoins état d’une baisse des ventes de 13 % en nombre d’unités. Mais, pour Delphine Menestret, l’essentiel est préservé : « Nous avons maintenu notre position dans le marché. » Surtout, au dire du laboratoire, Negma semble avoir évité le séisme qui a ébranlé le secteur des veinotoniques. D’après les statistiques du GERS, le marché a en effet subi une chute de 41 % entre novembre 2007 et novembre 2008. En outre, le laboratoire se dit satisfait de la réaction des pharmaciens. « Ils ont apprécié notre démarche et ont joué le jeu en conseillant le Veinamitol à leurs patients », conclut Delphine Menestret, qui précise que Negma a octroyé les mêmes conditions commerciales aux officinaux qu’avant le déremboursement.

Libre accès : la GMS attend toujours

En février 2008, dans la mouvance du rapport Attali, la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) prônait la vente en grande surface de certains médicaments proposés en libre accès dans les pharmacies. « Nous avons sollicité un rendez-vous auprès de Roselyne Bachelot », indiquait-on au siège de la FCD il y a un an. Où en est-on aujourd’hui ? « Nous n’avons toujours pas de rendez-vous au ministère de la Santé à ce sujet », avoue-t-on à la FCD.

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