Assurément, il y a une dimension stratégique à lancer une grève à la veille des négociations conventionnelles sur l’avenant économique avec la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam). Eh oui, l’idée de mettre la pression dans l’espoir d’obtenir une petite, voire une grosse rallonge ne déplaît pas aux pharmaciens. Mais si la fièvre monte dans les pharmacies, c’est surtout à cause de la volonté nébuleuse du gouvernement d’autoriser la vente en ligne des médicaments. Une dérégulation de la profession qui conduirait du même coup à une ouverture du monopole officinal. Un vieux serpent de mer qui refait surface. Et c’est le manque de transparence autour de l’activité du député du groupe Renaissance Marc Ferracci qui a fini par faire craindre le pire. En rejoignant la mobilisation du 30 mai, l’Ordre national des pharmaciens ne cache pas qu’il entend « alerter sur les risques liés à une réforme présentée comme une apparente “simplification des normes”, notamment concernant la vente en ligne de médicaments ». Alors oui, jeudi 30 mai, l’exécutif devra faire face à un nouveau conflit social.
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Covid-19 : fin du remboursement des tests en pharmacie au 1er mars
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