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Attention aux référencements

Publié le 17 juillet 2010
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Comme nous l’a rappelé dans l’éditorial des Nouvelles Pharmaceutiques de l’Ordre des pharmaciens Mme Isabelle Adenot, ce que nous mettons en vente dans l’officine est le reflet de l’image de notre profession. Récemment dans la vitrine d’une officine particulièrement bien située où passent chaque jour des milliers de personnes, on pouvait lire sur un panneau écrit à la main : « Le pistil de safran a fait ses preuves ! Moins 6 cm de tour de cuisse, moins 2 tailles de jupe, diminution du stress, du grignotage et des envies sucrées. Offre spéciale, profitez-en ! » Parfois, le pharmacien ne s’intéresse pas assez à la composition du produit qu’il choisit de référencer : j’en veux pour preuve Les Elixirs de Bach distribués par le Comptoir du pharmacien via le laboratoire Gilbert : ce sont des flacons sur lesquels est écrit : « confiance », « déprime », « sommeil » et même « dépendances ». Mais avez-vous regardé la composition ? Cognac ou Brandy bio à 99,6 % et 40° de volume ! Évidemment, le fabricant indique également la présence d’extraits aqueux (!) de plantes. Mais de qui se moque-t-on ? Allez-vous vendre un Elixir de Bach « dépendances » pour une personne qui vient vous demander conseil pour diminuer sa consommation d’alcool ? J’imagine la réaction des associations de patients ou du médecin… Enfin, je pense qu’il est logique qu’en phar­macie nous dispensions des antiseptiques « médicaments » en code 3, et non un produit désinfectant de parapharmacie présent en grande surface ; un veinotonique avec une AMM, et non un complément alimentaire à base de vigne rouge (dont le pharmacien n’a même pas le monopole !) qui précise, dans son slogan publicitaire : « Pour votre santé, pratiquez une activité physique régulière. » Les médicaments sont fabriqués par des pharmaciens, contrôlés par des pharmaciens, distribués par des pharmaciens, et doivent être vendus par des pharmaciens, non ?

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