Approvisionnement : quand les laboratoires assèchent les grossistes

© Gilles Bonnefond dénonce la stratégie de vente directe de certains laboratoires. - © D. R.

Approvisionnement : quand les laboratoires assèchent les grossistes

Publié le 8 février 2016
Par Matthieu Vandendriessche
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Gilles Bonnefond, président du syndicat USPO, s’est insurgé dimanche 7 février aux 9e Rencontres de l’officine contre le choix de certains laboratoires de rationner leur approvisionnement en médicaments (par exemple un immunosuppresseur) auprès des répartiteurs et ainsi donner préférence à la vente en direct aux officines.

« Vous passez la commande au premier grossiste, puis au second, le médicament n’est pas disponible. Puis vous contactez le laboratoire… qui vous demande combien vous voulez de cartons », a rapporté le président de l’USPO lors d’une table ronde intitulée « Ruptures d’approvisionnement : des causes multiples, un remède commun ? »

L’approvisionnement peut ainsi prendre plusieurs jours et retarde la mise à disposition au patient, souligne-t-il. Gilles Bonnefond s’offusque en outre des questions posées par la plate-forme téléphonique du laboratoire. « On nous demande quelle est la pathologie, qui est le prescripteur, on y passe dix minutes et c’est à cette condition que l’on peut commander le médicament. Le laboratoire n’a pas à connaître ces informations. » Aussi le responsable syndical enjoint-il les pharmaciens à ne pas faxer l’ordonnance, comme le réclame le laboratoire.

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