Anxiolytiques et hypnotiques : hausse des ventes ou pas après les attentats ?

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Anxiolytiques et hypnotiques : hausse des ventes ou pas après les attentats ?

Publié le 20 janvier 2015
Par Anne Drouadaine et Laurent Lefort
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Les ventes d’anxiolytiques et d’hypnotiques sur prescription ont augmenté de 18,2 % entre le vendredi 9 et le mardi 13 janvier par rapport aux six semaines précédentes, a annoncé la société de services Celtipharm jeudi 15 janvier.

Le chiffre, qui a de quoi surprendre, a été obtenu à partir des données collectées dans 4 800 pharmacies. D’où l’hypothèse d’un lien avec les événements dramatiques qui ont secoué le pays.

Dès samedi 17 janvier, l’Ordre des pharmaciens a contredit les résultats de cette étude. S’appuyant sur les données recueillies des dispensations d’anxiolytiques (code ATC Anxiolytiques) alimentées dans le dossier pharmaceutique (DP), l’Ordre ne constate aucun lien entre les événements dramatiques et les ventes d’anxiolytiques. Pour l’instance, les ventes sont en effet tout à fait comparables à celles de la même période de 2014. Et il n’y a pas de différence significative entre l’Ile-de-France et le reste de la France.

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Trêve des confiseurs oblige, il existerait traditionnellement une baisse des dispensations de ces médicaments lors de la quinzaine de jours correspondant aux fêtes de fin d’année. Qui plus est, cette année, la grève des médecins a pu entraîner des reports de consultations.

La consommation de janvier pourrait donc avoir été définie comme une hausse alors qu’il ne s’agirait que d’un report des dispensations.

Reste que les deux études n’ont pas été menées de la même façon et laissent peu de place à la comparaison.