Affichage des prix : la colère d’Isabelle Adenot

Affichage des prix : la colère d’Isabelle Adenot

Publié le 16 février 2015
Par Matthieu Vandendriessche
Mettre en favori

Votre chapô ici

Dans son billet d’humeur présenté ce lundi 16 février en ouverture de la Lettre de l’Ordre national des pharmaciens, sa présidente, Isabelle Adenot, manifeste son mécontentement à l’encontre des nouvelles dispositions concernant l’affichage des prix des médicaments en pharmacie, prévue dans un arrêté paru le 4 février au Journal officiel.

Tout d’abord, ces dispositions, dont la plupart sont applicables à partir du 1er juillet prochain, sont « incompréhensibles » aux yeux d’Isabelle Adenot. « Il a fallu plusieurs heures pour assimiler et retraduire le plus simplement possible le texte pour le moins confus de l’arrêté », relève la présidente de l’Ordre. Elle souligne par ailleurs le caractère « illogique » d’un texte qui impose par exemple de mentionner le taux de remboursement d’un médicament lorsqu’il n’est pas exposé à la vue du public et qui ne l’impose pas dans le cas où un autre médicament est remboursable mais non exposé au public.

Isabelle Adenot déplore en outre la complexité du dispositif : « Le consommateur/patient doit trouver sur le catalogue support papier les médicaments non exposés à la vue du public classés par ordre alphabétique par dénomination commune internationale (DCI) ! Difficile pour la pastille pour la gorge… »

Par ailleurs, la présidente de l’Ordre se dit « en colère », considérant que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a annoncé dans la foulée de la parution de l’arrêté des contrôles et des sanctions en lien avec son application.

Publicité

« Il aura fallu plus de deux mois pour publier l’arrêté… Les sociétés de services en ingénierie informatique et les pharmaciens n’auront que quatre mois pour modifier leurs outils, avec logiciels à paramétrer, bornes à acheter et installer, etc. », assène Isabelle Adenot, précisant toutefois que l’information sur les prix est « absolument et légitimement dûe au public ».