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Les pharmaciens

L’Ordre comptait, au 1er janvier 2003, 67 937 pharmaciens inscrits dont 27 673 titulaires d’officine (40 % de l’effectif total) soit une augmentation de 180 inscriptions (+ 0,65 %) au cours de l’année 2002. On dénombre 31 013 pharmaciens salariés (44,9 % de l’effectif total) dont 22 971 adjoints d’officine soit une augmentation significative de 846 inscriptions (+ 2,80 %). 19 829 adjoints exercent à temps complet ou temps partiel et 3 142 sont « pharmaciens intérimaires multiemployeurs », catégorie en forte croissance ces dernières années (+ 5,44 % en 2002).

Les officines

La France compte 22 697 officines soit un chiffre en très légère baisse (- 11 officines) avec 45 fermetures et 34 créations en 2002 dont 31 par voie normale et 3 par voie dérogatoire. On peut y ajouter 70 pharmacies mutualistes et 68 pharmacies de sociétés de secours minières (138 gérants et 377 adjoints). La densité moyenne en métropole s’établit à 38,79 pharmacies pour 100 000 habitants. Il y a un titulaire pour 2 115 habitants et un pharmacien d’officine (titulaires et adjoints) pour 1 156 habitants. On compte, en moyenne, 1,01 adjoint par officine, avec des disparités régionales : 1,54 adjoint par officine en Alsace et 0,83 dans les Pays de la Loire.

Les pharmaciens étrangers

On compte 715 pharmaciens d’origine étrangère dont 228 titulaires et 343 adjoints. On dénombre, toutes sections confondues, 180 ressortissants d’un pays de l’Union européenne (31 titulaires, 121 adjoints), notamment belges (61 adjoints, 16 titulaires) et allemands (19 adjoints, 1 titulaire). 509 pharmaciens sont originaires d’un Etat ayant relevé de la souveraineté française, principalement marocains (68 titulaires, 65 adjoints), tunisiens (35 titulaires, 10 adjoints) et vietnamiens (28 titulaires, 12 adjoints). Enfin, 26 pharmaciens sont originaires d’un autre pays, Iran (5 adjoints, 3 titulaires), Afghanistan (1 adjoint) ou Malawi (1 adjoint). « Le déficit de diplôme existe ailleurs en Europe, dans des pays comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou l’Irlande, commente Jean Parrot. Mais il existe de gros viviers dans les pays de l’Est et particulièrement ceux qui s’apprêtent à entrer dans l’Union européenne. On risque, c’est vrai, de voir des diplômes de certains pays telles la Pologne ou la Roumanie, francophones, arriver chez nous. »

Les nouveaux inscrits

Cent quinze nouveaux titulaires ont rejoint la section A au cours de l’année 2002 (60 hommes et 55 femmes). 1 844 adjoints (1 779 en 2001) se sont également inscrits pour la première fois en section D. Pour l’essentiel, ces nouveaux inscrits sont de jeunes diplômés : 38,5 % (901) ont obtenu leur diplôme dans l’année et 32,5 % le détenait depuis l’année précédente.

« Les diplômes sont de plus en plus rapidement utilisés, il y a donc toujours nécessité de faire évoluer le numerus clausus, remarque Jean Parrot, président du Conseil national de l’Ordre. Le ministre a pris l’engagement de le faire évoluer progressivement vers 3000, nous verrons. » La proportion de nouveaux inscrits possédant leur diplôme depuis plusieurs années n’est pas négligeable non plus : 17,7 % étaient diplômés depuis plus de trois ans et 13,4 % depuis plus cinq. En 2002, sept adjoints de plus de 55 ans ont ainsi rejoint la section D, dont deux de 62 et 63 ans !

Des pharmaciens plus âgés

L’âge moyen de la profession, toutes sections confondues, s’établit à 44 ans et 4 mois. Le vieillissement de la profession se confirme : 15 mois en 4 ans, 2,7 ans en 10 ans. Avec un âge moyen de 40 ans et 5 mois en moyenne (19 mois en 4 ans), les adjoints sont nettement plus jeunes que les titulaires : 47 ans et 4 mois (15 mois en 4 ans). A noter que l’on compte un titulaire nouvellement inscrit de 23 ans et cinq de 24 ans. A l’inverse, 38 titulaires et 26 adjoints ont plus de 80 ans. Il y a même un adjoint et un titulaire tous deux âgés de 93 ans. Si tous travaillent encore, l’Ordre ne dit pas si c’est dans les mêmes officines…

Une féminisation toujours plus forte

Notre profession continue à se féminiser. La proportion des femmes, supérieure à celle des hommes depuis 1981, ne cesse de croître. Après la stabilité observée à la fin des années 90, l’augmentation reprend lentement mais progressivement. Le taux de féminisation a très légèrement augmenté en 2002 : 53,53 % contre 53,34 % au 31 décembre 2001. Parmi les adjoints, la proportion de femmes est proche des 80 % avec en moyenne 79,18 % !

L’exercice en commun

L’exercice en commun continue de progresser, avec 40,84 % des titulaires exerçant en association au 1er janvier 2003, soit une augmentation de 4,36 % par rapport à l’année précédente. On dénombre 4 853 officines fonctionnant en SNC, 706 en SEL, 487 en SARL et 339 en copropriété. « Le ralentissement de la croissance du nombre d’officines, notamment après 1990, est partiellement compensé par l’exercice en commun », note l’Ordre.

L’explosion des SEL

En huit ans, leur nombre a été multiplié par 13. De 55 officines exploitées en SEL en 1994 on est aujourd’hui passé à 706. « Certes, ce chiffre ne représente que 3,1 % du nombre d’officines en métropole, mais l’exploitation des officines en SEL s’est considérablement accélérée en 2002, avec plus 35,8 % sur l’année », constate Jean Parrot.

Les DOM-TOM :

La Réunion : 238 officines – Martinique : 146 officines – Guadeloupe : 154 officines – Guyane : 38 officines – Mayotte : 6 officines – Saint-Pierre-et-Miquelon : 1 officine