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Une baisse de la marge et de l’EBE en 2017
L’exercice 2016 des officines avait bénéficié de la revalorisation des honoraires à la boîte à un euro. Le bilan 2017 ne profitera pas de la même aubaine. Ainsi, pour maintenir leur marge et leur rentabilité, les officines ne pourront compter que sur une augmentation du chiffre d’affaires. Mauvaise nouvelle : l’activité décroît légèrement de 0,2 à 0,3 % en moyenne. C’est ce qui ressort d’une analyse réalisée auprès d’un échantillon d’environ 300 pharmacies clientes du groupement de cabinets d’expertise comptable CGP, dont les bilans ont été clôturés au cours des six premiers mois de 2017. « Ceux-ci intègrent une partie de l’année 2016, sauvée en termes de chiffres d’affaires par la présence de pathologies constatée au cours du dernier trimestre », souligne Joël Lecœur, expert-comptable du cabinet Lecœur, Leduc & Associés, membre de CGP.
Recul des unités prescrites
En plus des baisses de prix, la pharmacie a souffert en 2017 d’un recul des unités prescrites. « L’année 2016 ayant connu une légère augmentation des volumes, il est assez fréquent qu’il y ait une correction à la baisse l’année qui suit. » L’expert-comptable remarque aussi que les officines de centre-ville semblent les plus touchées avec une baisse d’activité plus prononcée (- 1,12 %), alors que les pharmacies rurales semblent mieux s’en sortir (+ 0,29 %). Une situation inverse à celle de 2016 qui pourrait s’expliquer par l’accroissement des sorties de produits chers en volume au cours du premier semestre 2017.
Autres faits marquants dans les bilans analysés : une érosion de la marge brute globale en valeur d’environ 3 000 € et de l’EBE d’environ 7 000 € pour une officine moyenne de 1,9 million d’euros. Compte tenu de l’évolution des frais généraux et de la masse salariale, l’EBE baisse de 12,52 % en 2016 à 12,15 % du CAHT en 2017. « La rentabilité des officines reste honorable », estime Joël Lecœur. Ce dernier demeure cependant inquiet. L’apport supplémentaire de 70 millions d’euros en 2018, du fait du basculement de marge vers les honoraires, lui semble insuffisant pour compenser la baisse de la marge dégressive lissée et l’impact des baisses de prix.
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