Moyennes professionnelles de 2018 : des résultats à prendre avec des pincettes

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Moyennes professionnelles de 2018 : des résultats à prendre avec des pincettes

Publié le 18 février 2019
Par Francois Pouzaud
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Les premières moyennes professionnelles de 2018 présentées depuis quelques semaines par les cabinets d’expertise comptable doivent être interprétées avec recul. Pourquoi ? Simplement parce qu’elles sont issues de bilans clôturés sur les trois premiers trimestres 2018. Tous les changements de modèle économique se faisant au 1er janvier, les comptes qui ne sont pas arrêtés au 31 décembre de l’année n, intègrent une partie de la marge de l’année n et celle de l’année n-1. Difficile dans ces conditions d’être très précis sur les chiffres et la tendance d’évolution au vu de données issues de deux réformes de la rémunération. 
Un point sur lequel Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), entend sensibiliser les pharmaciens : « Le bilan de 2018 ne peut être tiré tant que le quatrième trimestre est manquant. » 

Néanmoins, à mesure que l’on avance dans l’année 2018, il apparaît que les pertes liées à la marge de 2017 (réforme précédente) diminuent. Dans les bilans arrêtés à mars 2018, cela représente 94 % des pertes de marge (148,20 M€) sur le médicament remboursable cumulées sur 12 mois glissants. Dans les bilans à juin, sur les 95,25 M€ de pertes annuelles, 82 M€ (87 %) sont liés à la perte de marge engrangée en 2017. Et dans ceux arrêtés à septembre qui ne prennent plus en compte que 3 mois de 2017, la perte de marge sur 12 mois n’est plus « que » de 84,46 M€, 64 % de ces euros étant composés des pertes liées à la marge de 2017.

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