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L’analyse du capital immatériel
Dans le cadre de son mémoire de diplôme d’expert-comptable, Timothée Olender, du cabinet AdequA, travaille sur un outil d’analyse et d’évaluation du capital immatériel des pharmacies. Une approche originale qu’il a déjà testée auprès de pharmaciens.
Participant régulièrement aux audits de pharmacies menés par le cabinet AdequA, Timothée Olender, expert-comptable stagiaire dans ce même cabinet, constate que l’évaluation qualitative du capital immatériel apporte beaucoup lors d’un diagnostic d’entreprise. « L’étude des derniers bilans de l’officine permet de faire une première approche de valorisation ou d’évaluation de la santé financière, explique-t-il. Mais la prise en compte du potentiel de l’entreprise, de ses forces et faiblesses, de ses menaces et opportunités ne peut se faire que par une approche intégrant des éléments subjectifs. » Sa méthode d’analyse comporte ainsi deux volets. Le premier, classique, consiste en une approche financière des données des trois derniers bilans et comptes de résultat et à donner une cotation du risque de défaillance de l’entreprise entre 10 (risque de défaillance très faible) et 1 (risque très fort), sur la base de huit indicateurs financiers.
Le second s’intéresse à des éléments non comptables et qualitatifs. Il a pour objectif d’évaluer l’organisation, l’environnement et les équipes entre 100 % (excellente qualité) et 0 % (très faible qualité). Le but de la méthode est d’évaluer la richesse cachée de l’officine au travers de huit « capitaux immatériels » : le capital sociétal (proximité des prescripteurs, des hôpitaux, qualité des locaux et des infrastructures environnantes, etc.), le capital partenaires (fournisseurs, qualité de services, etc.), le capital clients (fréquentation, panier moyen, satisfaction client, etc.), le capital métier (positionnement de la pharmacie, choix marketing, business model, politique de prix, services, etc.), le capital humain (niveau d’absentéisme, chiffre d’affaires et panier moyen par opérateur, etc.), le capital organisationnel (gestion du tiers payant, formation, gestion des plannings, etc.), le capital actionnaires (capacité à soutenir la société, entente entre associés, etc.) et la fiabilité du système informatique (gestion du stock, télétransmissions, etc.).
Un questionnaire qualitatif
« Pour effectuer l’évaluation de ces huit capitaux, j’ai créé un questionnaire à choix multiples adapté au secteur de l’officine et privilégié les éléments qui influent significativement sur la rentabilité. » Pour répondre à ce questionnaire qualitatif, Timothée Olender a choisi une méthodologie qui allie recherches sur internet, visite de l’officine et entretien avec le titulaire. « Chacun des huit éléments du capital immatériel obtient une note qualitative calculée automatiquement et exprimée en pourcentage, précise Timothée Olender. Par exemple, la qualité des infrastructures s’étudie par rapport à la proximité des transports en commun et des facilités de stationnement à proximité. L’idée, derrière cette analyse, est qu’une dégradation du capital immatériel se répercute forcément sur le résultat quelques mois ou années plus tard. » Cette analyse est précieuse pour un candidat à la reprise car elle évalue les risques pour la continuité d’exploitation, c’est donc une aide à la décision d’acquérir… ou de renoncer à l’affaire convoitée.
Ce travail d’investigation a un autre intérêt. A partir des forces et faiblesses repérées, l’acheteur saura définir les orientations stratégiques et les actions à mettre en œuvre pour optimiser le pilotage opérationnel de son officine et éviter quelques écueils financiers.
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