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La Fédération fière de son bilan
Après une année mouvementée, les membres de la FSPF se sont montrés plutôt satisfaits du climat actuel, même s’ils attendent beaucoup du nouveau ministre qu’ils rencontraient mercredi.
Nous sommes dans l’oeil du cyclone, mais la Fédération tiendra le coup même s’il y a de nouvelles tempêtes à essuyer. » En clôturant le Congrès annuel des pharmaciens de France à Arcachon, Bernard Capdeville a résumé en quelques mots une année difficile pour la FSPF. Sur de nombreux dossiers, la bataille aura été rude : marge, RTT, maisons de retraite, SESAM-Vitale… Et sécession, fin 2001, d’une quinzaine de syndicats départementaux aujourd’hui regroupés au sein de l’USPO. « La Fédération a bien défendu les intérêts de notre profession, et sans la modification de notre système de marge même assortie d’une régulation, la situation économique ne serait pas ce qu’elle est », s’est félicité le président de la FSPF, avant d’appeler ses troupes à mettre de côté « les querelles de chapelle ou de personnes ».
Mais si depuis quelques semaines la situation paraît beaucoup plus stable, élections et fronde des médecins obligent, Bernard Capdeville veut rester vigilant. Véhément, il a notamment exposé ce qu’il attendait de sa rencontre avec Jean-François Mattéi mercredi dernier. « Nous lui demanderons de veiller à l’examen par le Conseil d’Etat du décret portant sur les modalités de prescription en DCI et sur la nouvelle rédaction de l’article 5148 bis du Code de la santé publique », a-t-il indiqué en présence d’Edouard Couty, directeur de l’Hospitalisation et de l’organisation des soins, représentant le ministre, mais soumis au droit de réserve, donc muet… Deux autres décrets encore à rédiger auront été à l’ordre du jour : le décret sur la composition du Conseil national de la formation continue et celui concernant l’ouverture du capital des SEL. « Nous ferons part au ministre des impératifs liés à la structure particulière de notre profession et aux précautions qui devraient être prises dans la rédaction du texte à laquelle nous entendons être étroitement associés. »
Plus globalement, la FSPF attend du nouveau ministre qu’il confirme les orientations nouvelles annoncées sur la politique de maîtrise médicalisée des dépenses de santé et une clarification sur la proposition de Jean-François Mattéi d’engager un débat sur ce qui, à l’avenir, pourrait relever de la solidarité nationale et ce qui devait être réservé à une démarche « assurancielle » individuelle. « C’est en fait poser la question du panier de soins et de son périmètre en dissociant l’essentiel de l’accessoire. Si cette politique se concrétisait dans les faits, elle modifierait en profondeur nos relations avec l’Assurance maladie complémentaire », a prévenu Bernard Capdeville, affirmant au passage que la FSPF « mettra tout en oeuvre pour que les AGF échouent » dans leur projet de paniers de produits remboursés à l’officine (lire Le Moniteur 2446), thème omniprésent lors du congrès.
Quelques heures auparavant, les membres du bureau de la FSPF s’étaient succédé à la tribune, faisant le point sur les dossiers en cours. Jean-Pierre Lamothe, en charge du dossier « relations sociales », a signalé la mise sur pied d’une convention d’étude prospective tripartite Etat-employeurs-salariés (CPNE/Direction générale de l’emploi et de la formation professionnelle) chargée d’évaluer les besoins de la profession en effectifs. A la clé, selon lui, dans quelques mois : une revalorisation du numerus clausus, une rationalisation des tâches entre emplois qualifiés et non qualifiés, un changement des critères rendant obligatoire l’emploi des pharmaciens assistants et, surtout, une révision conventionnelle de la classification. « Aujourd’hui le bas de notre grille est percuté par le SMIC, constate-t-il. Nous devons la dépoussiérer et tenir compte des nouveaux métiers de l’officine pour la rendre plus attractive. » Autres annonces : la possibilité de donner, dès le mois de juin, des chèques-vacances aux employés et, pour la fin de l’année, la mise en place d’un plan d’épargne interentreprises commun à l’ensemble de la branche officine.
« Introduisez le paracétamol dans le Répertoire et vous verrez ! »
Côté exercice professionnel, Jocelyne Wittevrongel s’est réjouie du retrait du texte permettant aux PUI des établissements publics de santé d’approvisionner les maisons de retraite et du vote de l’amendement excluant les médicaments et les produits de santé du forfait journalier. Elle a souhaité, par ailleurs, que soit appliqué aux pharmaciens le même régime qu’aux médecins, c’est-à-dire 50 Euro(s) par nuit d’astreinte accompagnés d’une révision des secteurs de garde pour tenir compte des particularismes de terrain. Pierre Leportier, en charge du dossier « protection sociale », s’est félicité du travail entamé par la CNAM pour résoudre les difficultés liées aux garanties de paiement et aux rapprochements bancaires. Il s’est néanmoins inquiété, d’une part de la volonté des complémentaires d’automatiser sur le poste des pharmaciens les demandes de remboursement électroniques (prévues par le futur cahier des charges SESAM-Vitale), et, d’autre part, du souhait de la CNAM d’intégrer aux logiciels officinaux des modules de mise à jour des cartes – pour des questions de responsabilité.
Enfin, Jean-Marc Yzerman a assuré que la FSPF resterait vigilante sur l’évolution des critères de rémunération, avant d’appeler ses confrères à développer le générique, montrant du doigt ceux qui comparent le marché français avec les autres marchés européens. « Chez nous, le Répertoire ne représente que 20 % du remboursable, dénonce-t-il. Messieurs les politiques, introduisez le paracétamol dans le Répertoire et vous verrez ! »
Les trophées Cyclamed 2001
Le palmarès des régions est établi en tenant compte, à parts égales, de la quantité valorisée en gramme par habitant et de la progression sur un an.
Cyclamed d’or :
Poitou-Charentes
(262 g/hab., + 14 %).
Cyclamed d’argent : Nord/Pas-de-Calais (290 g/hab., + 13 %).
Cyclamed de bronze : Champagne-Ardenne (252 g/hab., + 13 %).
La CNAM veut une convention élargie
« Les négociations sur la convention élargie vont redémarrer très vite, a promis Pierre-Jean Lancry, responsable de la gestion du risque à la CNAM. Nous voulons une discussion claire, loyale et amicale. » Mais l’Assurance maladie est obligée d’attendre les conclusions de l’enquête de représentativité des syndicats en cours au ministère. L’APLUS et l’USPO sont en effet sur les rangs pour représenter la profession au même titre que la Fédération ou l’UNPF. « Je souhaite que cette nouvelle convention prenne en compte la qualité, le conseil pharmaceutique, l’observance ou la connaissance de la iatrogénie comme des éléments possibles d’une rémunération », a ajouté Pierre-Jean Lancry. Un premier pas vers une reconnaissance de l’acte pharmaceutique ?
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