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KPMG tire la sonnette d’alarme

Publié le 3 avril 2013
Par Francois Pouzaud
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Dans ses moyennes professionnelles 2012 réalisées auprès de 500 officines, le cabinet comptable KPMG souligne la réduction des marges de manœuvre financières des pharmaciens. Jusqu’en 2011, une faible progression de l’activité n’était pas alarmante dès lors que la marge et la rentabilité de l’officine augmentaient sensiblement sous « l’effet générique ». En 2012, ces deux derniers indicateurs n’évoluent quasiment plus en valeur (+ 1,3 % pour la marge, + 1,1 % pour la rentabilité) et sont même en recul pour une officine sur deux. Et ce dans un contexte de stagnation du CA (+ 0,17 % en moyenne) ou de baisse (52,9 % des officines de l’échantillon ont une évolution négative). Le taux de marge moyen est évalué à 29,7 % remises incluses (versus 29,3 % en 2011). KPMG est également frappé par l’extrême dispersion des résultats des officines. En matière de taux de marge, les variations sont significatives puisque 10 % des officines étudiées ont un taux inférieur à 26,8 %, alors qu’il est supérieur à 32,5 % pour 10 % du panel. La succession d’années de rigueur pour l’officine est en train de disloquer le réseau. Pour continuer à s’en sortir, les pharmaciens maîtrisent leurs charges d’exploitation (stables), contiennent leurs frais de personnel (+ 1,7 %) et conservent une structure financière saine. Soit un gain de 9 300 euros de trésorerie – estimée à 71 500 € en moyenne – grâce à un allongement du crédit fournisseur de quatre jours. Mais ces solutions palliatives peuvent-elles être pérennes ?

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