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Est-ce si profit table ?

Publié le 30 juin 2012
Par Marie Luginsland
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Après une baisse de près de 7 % en 2010, aussi bien en valeur qu’en volume, ce marché ne recèle finalement pas beaucoup de surprises. Les bons élèves continuent leur percée tandis que d’autres poursuivent leur chute au point de remettre en cause leur existence en officine. Un processus qui devrait s’accélérer avec la prochaine réglementation sur les allégations nutritionnelles.

Jamais le marché des compléments alimentaires, qui représente aujourd’hui en pharmacie 592 millions d’euros (+ 3,9 % en 2011), n’aura été aussi contrasté. D’année en année, les écarts se creusent entre les segments en pente raide et ceux prometteurs d’un bon développement en officine. – 2,1 % pour le confort oculaire, – 18,5 % pour les draineurs anti-rétention d’eau (en valeur). Ces deux segments font partie, comme la peau (– 6,4 %) et les cheveux (– 3,6 %), du premier lot. Rien de surprenant car déjà, les années précédentes, ils avaient vu baisser leurs résultats pour atteindre désormais des parts de marché de 3,1 % et 5,9 % (en valeur).

Egalement au rang des marchés perdants, la minceur et la ménopause qui, après la descente aux enfers de 2010 (– 12,6 % et – 8,2 % en valeur), chutent une nouvelle fois de près de deux points pour l’un, de trois points pour l’autre. « Ce segment ne se relève pas de la crise de 2005, qui avait vu le soja mis en cause dans la survenue des cancers du sein et de l’endomètre. Aujourd’hui, des études cliniques confirment l’innocuité du soja mais le mal est fait », déplore Jocelyn Petit, chef de produits chez Arkopharma. Alors qu’il enregistre une hausse globale de 4,7 % en 2011, le laboratoire subit un recul de 5,3 % sur ce segment (en valeur). Et tente de redresser la barre, notamment à l’aide d’une étude sur trois ans à paraître cette année.

En finir avec la confusion des genres

En attendant l’application de la réglementation sur les allégations nutritionnelles de santé attendue à la fin de cette année, d’autres produits jettent encore la confusion auprès des consommateurs, qui ont du mal à distinguer la différence entre compléments alimentaires et médicaments, les premiers ayant tiré avantage des vagues de déremboursement. C’est le cas des produits pour le confort articulaire et le confort urinaire qui bénéficient par ailleurs du vieillissement de la population et gagnent en vigueur à respectivement 9,4 % et 9,1 % (en unités), pour représenter chacun aujourd’hui 15 % du marché du complément alimentaire.

Le laboratoire Arkopharma enregistre des résultats supérieurs à cette moyenne grâce à ses ventes de Cys Control (plus 15,5 % en unités). « Les personnes polymédiquées veulent préserver leur capital santé par des compléments à leur alimentation et ce, sans effets secondaires », assure Jocelyn Petit. Karine Marcetteau, chef de produit Supradyn chez Bayer, note également un engouement pour les toniques : « S’il est moins facile que dans les pays anglo-saxons de faire passer le message de la prévention, les compléments alimentaires s’imposent néanmoins de plus en plus dans le mode de vie des femmes actives. » Cette année encore, la communication sur Supradyn (chiffre d’affaires annuel de 13,8 millions d’euros en pharmacie) s’orientera donc sur le besoin en énergie des femmes et des plus de cinquante ans.

+ 2,5 %

En 2011, le marché des compléments alimentaires (parapharmacie et pharmacie confondues) a progressé de 2,5 %, affichant un chiffre d’affaires de 645,9 millions d’euros. En volume, la progression est de 2,8 % avec 46,6 millions d’unités vendues.

Le marché du cheveu sec

Le segment des compléments alimentaires capillaires, n° 2 derrière la minceur, recule de 1,4 % en volume et de 3,6 % en valeur pour un chiffre d’affaires de 35 millions d’euros. Forcapil NF 180 et Forcapil NF 60 (Arkopharma) arrivent n° 1 et n° 2 des références en unités comme en valeur. La marque a soutenu ses ventes par la commercialisation sur l’année d’un lot promotionnel associant petit et grand modèles.

Œnobiol revendique le leadership en volume en termes de gamme. Premier investisseur média du secteur capillaire, le laboratoire, passé sous le giron de Sanofi, a axé sa communication en 2011 autour de la nouvelle identité visuelle d’Œnobiol Capillaire.

LES MEILLEURES VENTES*

MINCEUR ANTI-GRAISSE

1 XLS Medical Capteur de graisses comprimés (60)

2 Œnobiol Remodelant capsules (3 × 60)

Publicité

3 Granions de Chrome ampoules buvables (30)

TONIQUES

1 Supradyn Boost cp efferv. (20)

2 Supradyn Intensia cp efferv. (30)

3 Alvityl Plus comprimé (40)

STRESS ET SÉDATIFS

1 Bioptimum Magnésium 300+ comprimé (80)

2 Urgovital Magnésium Vitamine B6 comprimé (45)

3 Supradyn Magnésia cp efferv. (30)

CHEVEUX/PHANÈRES

1 Forcapil gélule (180)

2 Forcapil gélule (60)

3 Œnobiol Capillaire Antichute capsule (4 × 60)

SOLAIRES

1 Œnobiol Solaire Intensif capsule (4 × 30)

2 Phytobronz Préparateur Solaire capsule (2 × 30)

3 Doriance Solaire capsule (2 × 30) + lunettes

MÉNOPAUSE

1 Serelys comprimé (60)

2 Manhaé capsule (60)

3 Manhaé capsule (2 × 60)

PEAU

1 Eltéans capsule (60)

2 Arkogélules Huile de Bourrache capsule (60)

3 Hyaluronic Skills seringue à boire

* En unités (source : IMS).