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© Getty Images/iStockphoto
Démographie : pharmacien qui es-tu ?
Comme chaque année, l’Ordre national des pharmaciens publie un état des lieux et une analyse de la démographie des pharmaciens en exercice en France. L’édition 2022 met en avant une continuité des tendances globales observées dans le temps. Avec quelques singularités. Portrait du pharmacien type.
En 2020, 73 830 pharmaciens s’étaient inscrits à l’Ordre, dont 25 518 pharmaciens titulaires d’officine (section A) et 27 649 adjoints d’officine et autres exercices (section D). Le nombre d’inscriptions était légèrement en baisse par rapport à 2019 : – 0,5 %. Et en 2021 ? Au 1er janvier 2022, 74 039 pharmaciens étaient inscrits au tableau de l’Ordre, dont 2 542 pour la première fois, soit 483 de plus que l’année précédente. En valeur absolue, la section D (représentant les pharmaciens adjoints d’officine et autres exercices) connaît la plus grande augmentation avec 457 nouvelles inscriptions entre 2020 et 2021 (+ 1,6 % pour un total de 28 099), qui s’explique par la progression des autres exercices (pharmaciens relevant des équipes mobiles de soins, pharmaciens conseils de l’assurance maladie et ceux chargés de la dispensation de l’oxygène à usage médical) et par l’inscription des pharmaciens vaccinateurs en centre de vaccination dans le cadre de la crise sanitaire. Le nombre d’adjoints et gérants en officine est, lui, de 27 322 (contre 27 014 au 1er janvier 2021). En décortiquant cette donnée, il apparaît que 24 066 pharmaciens sont des adjoints, 2944 des intérimaires, 18 des gérants après décès.
En revanche, le nombre d’inscriptions en section A (25 189) poursuit sa baisse (- 1,3 % par rapport à 2020 et – 9,2 % par rapport à 2011). Comment expliquer cette tendance ? Notamment par la restructuration du réseau officinal. En effet, le regroupement d’officines continue, au profit de structures plus adaptées aux nouvelles missions des pharmaciens. Le nombre d’officines est ainsi passé de 35 pour 100 000 habitants en 2011 à 31 en 2021 (- 11 %).
Quant au nombre de pharmaciens d’outre-mer, il poursuit sa progression en 2021 (+ 2,1 % en 2021 après +1,6 % en 2020).
Aux âmes bien nées…
Depuis 10 ans, la profession vieillit faiblement, avec cependant une légère inversion de tendance entre 2020 et 2021. L’âge moyen des pharmaciens est de 46,7 ans en 2021, contre 46,8 ans en 2020. Les moyennes d’âge les plus élevées sont celles des pharmaciens titulaires d’officine (section A) avec 49,8 ans et des pharmaciens biologistes médicaux (section G) avec 49,5 ans. Les pharmaciens de l’industrie (section B) et les pharmaciens adjoints d’officine (section D) sont les plus jeunes (respectivement 41,9 ans et 44,3 ans). Fait notable, par rapport à 2020, la section G (représentant les pharmaciens biologistes médicaux) connaît des difficultés à renouveler ses effectifs avec une diminution de 12,5 % des inscriptions en 10 ans et de 1,4 % entre 2020 et 2021. 3527 pharmaciens ont plus de 66 ans (5 % des pharmaciens inscrits à l’ordre contre 2 % en 2011) et parmi eux 1433 titulaires. Ce nombre ne cesse d’augmenter depuis 10 ans. Une augmentation qui, selon l’Ordre, peut être liée aux départs à la retraite de plus en plus tardifs et aux reprises d’activité via le cumul emploi retraite. Pour les plus de 60 ans, leur part est passée de 9 % en 2011 à 16 % en 2021. La part des moins de 35 ans a légèrement évolué, puisqu’elle est passée de 19 à 21 % entre 2011 et 2021.
La femme est l’avenir…
Les pharmaciens restent majoritairement des pharmaciennes (68 % en 2021), plus particulièrement parmi les pharmaciens adjoints d’officine et ceux des établissements de santé (80 % en section D et 74 % en section H). Cette féminisation est liée à la présence plus importante des femmes parmi les étudiants en pharmacie. A l’inverse, la proportion d’hommes la plus importante se trouve parmi les pharmaciens de la distribution en gros (43 %) et les titulaires d’officine (44 %).
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