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Vous avez dit capital ?

Publié le 22 décembre 2007
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Faut-il ouvrir, entrouvrir, fermer, cadenasser à double tour ? L’ouverture du capital des officines est au coeur de toutes les discussions. Certains l’abordent encore en catimini alors que d’autres n’hésitent plus à abattre leurs cartes, à l’image de Lucien Bennatan, président du groupe PHR, qui vient d’annoncer, lors de son dernier congrès, que son groupe mettra une chaîne à la disposition de ses adhérents le moment venu. Les principaux groupements s’expriment sur le sujet dans cet « Annuel » 2007. Même les responsables français des répartiteurs possédant des chaînes en Europe, longtemps frileux, commencent à se livrer, comme vous pourrez le constater en lisant le chapitre consacré à la répartition. En même temps, à l’ère d’Internet, peuvent-ils encore longtemps continuer à ménager la chèvre et le chou quand leurs conseils d’administration, basés au Royaume-Uni ou en Allemagne, se répandent sans faux semblants sur leur stratégie ! Stefano Pessina, dans un entretien daté du 11 décembre donné à l’Agence de presse médicale, ne déclarait-il pas que la France est le « principal sujet d’intérêt » d’Alliance Boots parmi les « grands pays où les chaînes de pharmacies seront possibles ». Et le président exécutif de poursuivre : « Il est tout à fait possible qu’il y ait une déréglementation en France avant l’Allemagne l’année prochaine. »

Autres déclarations fracassantes, de spécialistes de la transaction cette fois, qui évoquent ces « groupes de pharmaciens qui rachètent en SEL des pools d’officines bien placées à 115 % ou 120 % avec l’espoir de les revendre à des répartiteurs à bon prix quand la déréglementation le permettra ». La boucle est bouclée…

Comme me disait un des pharmaciens lauréats de nos Trophées Initiative Pharmacie : « Je savais que tout ceci allait arriver un jour, mais je pensais être à la retraite avant de le voir… » Hélas pour lui, son voeu ne sera pas exaucé !

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