- Accueil ›
- Business ›
- Economie ›
- Stratégie et Gestion ›
- Quatre gestes écolos pour votre officine
Quatre gestes écolos pour votre officine
La protection de l’environnement, tout le monde est pour. Pourtant, seule une minorité d’entreprises a vraiment la fibre écolo. C’est avec des gestes simples que vous pourrez, au sein de l’officine, contribuer à protéger l’environnement… et, au passage, faire des économies. Code de bonne conduite.
Attrait pour la phytothérapie ou l’aromathérapie, pratique du tri sélectif… Au fil des années, la protection de l’environnement est entrée dans les moeurs. Et dans l’officine ? Certains ont déjà franchi le pas. A Alès (Gard), Agnès Praden planche sur un projet d’officine « citoyenne » appliquant les principes de développement durable. A Lyon (Rhône), Claire Baizeau, titulaire de la Pharmacie du Gros Caillou, propose à ses clients des sacs en toile de jute à la place des classiques sachets jetables en plastique et utilise du papier recyclé pour le travail administratif. Et n’exclut pas d’investir dans des matériaux bio pour l’agencement. A cet égard, la clinique Champeau, à Béziers (Hérault), peut faire figure de modèle pour les officines. Depuis dix ans, cette « écoclinique » mène une réflexion approfondie pour protéger l’environnement : peintures non polluantes, menuiseries à base de solvants naturels, produits d’entretien « verts », récupération des déchets, tri sélectif dans tous les services… Une évidence pour Olivier Toma, le directeur : « Notre rôle est aussi d’offrir aux patients un espace de santé non pollué. » Par exemple, la clinique a fabriqué des portes coupe-feu dans des matériaux spéciaux afin de protéger l’environnement des composés organiques volatils, habituellement dégagés dans l’atmosphère par certains produits très dangereux pour la santé.
Sur le modèle de cette écoclinique exemplaire, comment l’officine peut-elle, à son échelle, adopter un vrai code de bonne conduite écologique ? D’abord, par un état des lieux, selon Corinne Bullat, géobiologue et responsable d’Habitaterrehappy, une agence de décoration et conseil en habitat. « La première démarche consiste à mener une étude du point de vente afin d’évaluer les facteurs de nuisance et comment les réduire », explique-t-elle. Un point de départ indispensable avant d’opter pour quelques gestes simples à l’officine. k
1. Modérez votre consommation électrique
De la croix verte à l’éclairage intérieur de l’officine, vous devez d’abord être attentif à votre consommation électrique. N’hésitez pas à privilégier les lampes basse consommation, dont la puissance équivaut à celle d’une lampe classique (15 watts = 60 W). Alors que sa durée de vie est six fois supérieure, elle fait économiser 330 kW en moyenne. A l’extérieur, pour la croix, vous pouvez remplacer votre classique néon, qui consomme trois fois plus d’énergie et contient du mercure, par un éclairage de type LED (Light Emitting Diodes). De même, pour la chaîne du froid, mieux vaut opter pour un appareil de classe A+ ou A++, moins gourmand en électricité. Et ne laissez pas le givre envahir votre appareil réfrigéré : une couche de 2 à 3 mm augmente la consommation d’électricité de 30 % ! Au-delà de ces astuces, pourquoi ne pas aller plus loin en choisissant un fournisseur d’électricité issue d’énergies renouvelables ? Certaines sociétés, comme Enercoop, sont spécialisées dans ce domaine.
2. Chauffez avec modération
Un autre moyen de prendre soin de l’environnement consiste à ne pas abuser du chauffage. Ainsi, veillez à ne pas dépasser une température intérieure de 18-19 °C, ce qui permet de baisser ses factures mais aussi de limiter la prolifération des acariens. L’idéal ? Investir dans un système de régulation et de programmation du chauffage qui assure un confort thermique sans gaspillage et peut diminuer de 15 à 20 % votre consommation d’énergie. Renseignez-vous auprès de l’ADEME et de l’ANAH afin de bénéficier, suivant les situations, des aides du gouvernement sous forme de subvention et de crédit d’impôt.
3. Chassez les COV
Les COV (composés organiques volatils) sont présents dans les meubles en aggloméré, les peintures, les revêtements de sol en PVC ou les produits d’entretien… Or, ils polluent notre environnement et sont suspectés de favoriser les allergies respiratoires et l’asthme. A long terme, certains d’entre eux, comme le benzène et le formaldéhyde, seraient même cancérigènes. D’où l’urgence de limiter ces substances toxiques dans votre environnement. Comment ? Au moment de réaliser des travaux dans votre point de vente, n’utilisez que des peintures non polluantes, proposées désormais par toutes les grandes marques. Pour les repérer, certains labels comme NF environnement (en France) et Ecolabel (pour les normes européennes) peuvent être un gage de fiabilité. Quant aux meubles d’agencement, l’idéal est de choisir du bois. Certaines sociétés comme Mobil Wood proposent des mobiliers conçus entièrement en bois, issus de forêts gérées en développement durable (norme PEFC), et s’engagent à réduire l’utilisation de polluants.
4. Triez, recyclez
La gestion des déchets ménagers constitue une problématique majeure pour adopter un comportement écologique. Comment ? Dans les bureaux, pour le travail administratif ou l’ouverture des commandes, vous pouvez ainsi disposer des poubelles de couleurs différentes pour trier les différents matériaux, même si votre commune ne le propose pas encore. Autre b.a.-ba écolo : l’utilisation de papier recyclé pour tous les documents à imprimer, sans oublier de sortir sur papier le strict nécessaire. Votre équipement informatique est vieillot ? Ne jetez rien : 80 % des composants d’un ordinateur sont recyclables. Pour cela, il existe des associations d’entraide et de réinsertion pour le recyclage du matériel de bureau. De même, de nombreuses structures associatives se chargent de collecter les cartouches d’imprimantes vides (voir le site Internet de l’ASAH, http://www.collectif-asah.org).
Enfin, si vous voulez véhiculer auprès de vos clients une image écolo, vous pouvez remplacer vos traditionnels sachets de caisse en plastique par des sacs recyclables. Une initiative à laquelle vos patients ne pourront pas rester insensibles. « Dans leur vie quotidienne, nos clients sont bien plus en avance que nous en matière de recyclage », note Claire Baizeau, pharmacienne à Lyon, qui propose à ses clients des sacs en toile de jute. De quoi, sans aucun doute, renforcer le capital sympathie auprès de ses clients.
à savoir – Se former au développement durable
Goodwill Management, un cabinet de conseil spécialisé dans les ressources humaines, propose, depuis juillet 2007, une formation sur le développement durable applicable à l’officine. Baptisée « Pharmacie durable », cette session de deux jours balaie tous les aspects du développement durable : lutte contre le réchauffement climatique, le management, l’information au comptoir, les produits à label bio, mais aussi les démarches d’observance et de traçabilité. La formation, prise en charge par le FIF-PL, est réservée aux titulaires. Plusieurs sessions devraient être organisées en 2008.
Renseignements :
http://www.goodwill-management.com
Tél. : 01 49 26 05 49.
Les professionnels de santé se rassemblent pour protéger l’environnement
Il s’appelle le C2DS. Créé à l’initiative de la clinique Champeau, à Béziers, ce comité réunit 200 professionnels de santé qui se sont engagés dans une démarche active de respect de l’environnement. Objectif : créer une nouvelle approche durable et solidaire des soins. « Le développement durable doit devenir l’axe majeur de notre politique de santé, explique Olivier Toma, directeur de la clinique Champeau. En tant que professionnels de santé, nous avons un devoir de responsabilité de l’environnement envers les patients. » Une dimension qui peut être partagée par les officinaux, invités à rejoindre le comité, lequel met d’ailleurs à leur disposition un outil d’auto-évaluation.
Renseignements : http://www.c2ds.org.
- L’IA au service des pharmaciens : un levier contre la fraude aux ordonnances ?
- « Non, monsieur Leclerc, les pharmaciens ne sont pas des nuls ! »
- [VIDÉO] Médicaments : on vous livre cette idée…
- Sante.fr : l’outil de référence pour faire connaître ses services aux patients
- Campagnes publicitaires de médicaments OTC et des produits de parapharmacie
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)