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Patrice Cauvet
« Les officines reprises depuis 5 ou 6 ans connaissent plus de tensions »
Quelle est la position de la FFB sur les pharmacies ?
Les pharmacies sont des entreprises comme les autres, même si le numerus clausus implique un univers concurrentiel différent.
Les pharmacies ont-elles des difficultés financières plus importantes qu’avant ?
C’est une certitude. La grande majorité des pharmacies qui ont été créées ou reprises il y a moins de 5 ou 6 ans connaissent davantage de tensions de trésorerie.
Quelle est votre analyse ?
Les titulaires se sont endettés sur la base d’un prévisionnel de chiffre d’affaires et de marge qui ne correspond plus à la réalité. Le déremboursement des médicaments, les prescriptions en baisse ont entraîné des baisses de chiffre d’affaires. Parallèlement, la marge a baissé. Les deux facteurs se sont conjugués pour rendre le poids de la dette trop important et provoquer des problèmes de trésorerie. On pourrait y ajouter l’option fiscale. Le choix de l’impôt sur le revenu plutôt que sur les sociétés est un facteur aggravant.
La survalorisation des fonds de commerce est-elle une explication ?
Sans doute. Pendant des années, la valorisation des fonds s’inscrivait dans un contexte de hausse du chiffre d’affaires et des marges. Ce n’est plus le cas.
Peut-on dire que les banques aident les pharmacies en difficulté ?
Le financement des entreprises constitue notre cœur de métier. Nous ne faisons pas de différence entre une pharmacie et un autre type d’entreprise. Quand une entreprise a un problème pour rembourser sa dette mais que la rentabilité est au rendez-vous, elle trouve forcément un appui auprès de sa banque.