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Offensive de la dernière chance pour la Coopérative d’Ile-de-France

Publié le 14 juin 2008
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Le décret autorisant les centrales d’achats pour l’OTC devrait être publié le 28 juin, avec celui sur le libre accès. Si près du but, la Coopérative des pharmaciens d’Ile-de-France a vu sa période de redressement judiciaire encore repoussée du 6 au 17 juin (elle court déjà depuis plus de 18 mois).

Début avril, elle a assigné en référé sept laboratoires refusant pourtant toujours de la livrer aux meilleures conditions. Ces laboratoires livrent par ailleurs leurs produits de para à la GMS aux conditions de centrales d’achats, affirme Serge Rader, président de la Coopérative, et une plainte à la DGCCRF a été prononcée lundi dernier contre Reckitt Bensicker, avec copie à Hervé Novelli et Roselyne Bachelot : « Il livre les officines de deux enseignes avec des conditions commerciales de l’ordre de 50 % sur Nurofen (dont 30 % en fonction des quantités), alors qu’il ne veut rien entendre avec moi, qui peux justifier de plus gros volumes, s’emporte Serge Rader. Son attitude me paraît relever de conditions commerciales discriminatoires. Et si l’on me dit que ces pharmaciens sont en fait fournis individuellement et qu’ils pratiquent ensuite des prix identiques, je traduirais cela par le mot « ententes ». A voir cela, je me dis, autant proposer des génériques de l’ibuprofène ! »

Eviter la liquidation judiciaire

Le propos est offensif. Il faut dire que la Coopérative risque, la semaine prochaine, la liquidation avec vente au plus offrant. D’où une augmentation de capital réalisée à vitesse grand V (de 250 000 à 700 000 Euro(s)) pour affronter le paiement comptant et échelonner les dettes avant une explosion du CA prévisible avec le décret sur les centrales. Si la Coopérative peut encore tenir…

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