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Obtenir un droit de substitution élargi vous aiderait-il en cas de rupture de stock d’un médicament ?
OUI
Philippe Pasdeloup, titulaire d’une officine de centre commercial de proximité à Bourges (Cher), emploie 10 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Alphega pharmacie ; syndicat : FSPF.

Je suis favorable à un droit de substitution élargi. Actuellement, nous sommes obligés d’appeler le 15 pendant nos gardes pour remplacer un médicament qui a été prescrit par un médecin que nous ne pouvons pas joindre. C’est notamment le cas pour les antibiotiques. En outre, dans ma région, de plus en plus de patients se retrouvent sans médecin traitant. Nous sommes formés pour pouvoir substituer de notre propre chef certains médicaments comme les antibiotiques ou les formes pédiatriques, cependant il faut que cela soit fait sous certaines conditions. Il ne s’agit pas d’empiéter sur la prescription mais de faire face à des ruptures de stocks de quelques semaines.
OUI MAIS
Brigitte Bouzige, titulaire d’une officine en milieu semi-rural aux Salles-du-Gardon (Gard), emploie 6 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Giphar ; syndicat : USPO.

Un droit de substitution élargi me conviendrait à condition qu’il soit formalisé, c’est-à-dire réalisé avec l’accord des médecins et une liste des produits concernés. Il faudrait néanmoins que les pharmaciens prennent des précautions avant de substituer, par exemple si le patient présente des allergies. A mon niveau, j’ai déjà prévenu les médecins des alentours des ruptures de stock de certains médicaments et je leur ai demandé leur accord pour les remplacer par d’autres molécules. Sinon, nous les appelons. Il faut faire attention à ménager la susceptibilité des médecins. Nous engageons aussi notre responsabilité.
OUI MAIS
Frédéric Ducassou, titulaire dans le centre-ville de Capbreton (Landes), emploie 9 salariés dont 2 adjoints. Groupement : Objectif Pharma ; syndicat : FSPF.

Un droit de substitution élargi, oui mais pour quels médicaments et dans quels cadres ? Cela me semble un peu « borderline » de pouvoir substituer sans l’accord du médecin. C’est le cas pour la substitution des biosimilaires mais il y a des restrictions et ce n’est pas simple. La substitution de médicaments en rupture de stock pourrait être plus gérable si les médecins étaient davantage disponibles, mais ils sont noyés sous les coups de fil des pharmaciens. On se heurte aussi parfois aux patients qui ne veulent pas d’un autre médicament. Notamment pour les génériques. Notre exercice est très compliqué et, après le Covid-19, nous avons besoin qu’on fluidifie notre travail.
Les résultats de notre sondage
OUI 85,2 %
NON 9,8 %
NE SE PRONONCE PAS 5 %
La question de la semaine
La perspective de pouvoir bientôt réintégrer dans les effectifs les collaborateurs non vaccinés vous satisfait-elle ?
- Sur une base de 236 votes
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