Nouvelles missions : « Faites-vous aider par votre groupement », conseille Gilles Bonnefond, président de l’USPO

Après avoir dressé le bilan à 9 mois de la réforme triennale de la rémunération officinale, Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), l’a redit lors du 23^e congrès du groupement Népenthès qui s’est déroulé du 2 au 4 novembre à Paris : « La croissance de l’économie de l’officine reposera sur les nouvelles missions et les nouveaux services rémunérés, l’orientation " métier " de la nouvelle convention permettra de soigner l’image de la profession et de fidéliser le patient parce que le pharmacien l’aura mis dans la boucle notamment via les bilans de médication. » 
Les clés de la croissance résideront dans la formation et la réorganisation des activités historiques du pharmacien afin de dégager du temps pour le patient. « Analysez votre activité,  regardez votre productivité, ne perdez plus de temps à faire des rapprochements bancaires, déléguez, faites-vous aider par les groupements… », invite-t-il. 
Un plaidoyer en faveur des groupements évidemment très apprécié par Christian Grenier, président de Népenthès, qui saisit à pleine main la perche tendue par le président de l’USPO : « Le pharmacien se situe à la frontière de trois pôles : professionnel de santé, commerçant et prestataire de services, trois métiers compliqués à faire ensemble et un nouveau défi à relever : 100 % de ma vie de pharmacien, face à face avec le patient. Les pharmaciens ne doivent plus traîner à faire leur (r)évolution et boucler leur 20 bilans partagés de médication avant la fin de l’année, sachant que deux nouveaux avenants, sur le suivi des patients sous chimiothérapie orale et la télémédecine, seront signés d’ici là. Sur ce dernier sujet, Gilles Bonnefond a indiqué que le forfait annuel « connexion » sera de 350 € et l’indemnité d’équipement sous les 1000 €.
Autre dossier à concrétiser, la prescription pharmaceutique. Retoquée par les députés en première lecture du PLFSS pour 2019, elle aura droit à une seconde chance avec la loi Santé de 2019. « Dans les territoires de santé, les médecins sont débordés et l’accueil réservé à la prescription pharmaceutique n’est pas toujours défavorable, rapporte Gilles Bonnefond. Ce sont par des exemples réussis que les pharmaciens montreront qu’ils sont un appui pour les médecins, que ces derniers changeront de mentalité et qu’ils nous remercierons au-delà des grands discours de leurs leaders syndicaux. »