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Médicaments très chers : une emprise de plus en plus forte
Le chiffre d’affaires du réseau officinal continue sa croissance sur le premier semestre 2022 : + 8 % sur la TVA à 2,1 % sur la période du 1er mai au 19 juin – avec le bénéfice de 2,5 jours pondérés ouvrables en plus en mai 2022 par rapport à mai 2021. « L’activité du remboursable est très dynamique et poussée par les médicaments sortis de la réserve hospitalière (+15 %) », a commenté David Syr, directeur général adjoint de Gers Data le 5 juillet. Une tendance corroborée par la croissance des achats des pharmaciens en médicaments remboursables depuis le début de l’année (+ 11,2 % en cumul fixe par rapport à la même période de 2021).
L’afflux des médicaments onéreux (de plus de 1 930 €, prix fabricant hors taxe) sortis de la réserve hospitalière est de plus en plus impactant sur le CA (PFHT) de l’officine (+ 190 M€ en cumul mobile annuel à fin mai 2022, + 112 M€ en cumul fixe de janvier à mai 2022). En volume, la part des médicaments très chers ne représente que 0,05 % des ventes à l’officine et, en valeur, 18 % du CA HT ! « Ce marché a très fortement progressé en cinq ans, le nombre de présentations a été multiplié par 2,6, passant de 65 en 2017 à 168 à mai 2022. Dans le même temps le CA PFHT (données sell in) à l’officine a été multiplié par 3,7, passant de 1 158 M€ à 4 316 M€ », précise-t-il. Les médicaments antinéoplasiques et les immunomodulateurs pèsent à eux seuls 65 % de ce CA.
Le poids des prescriptions hospitalières au sein des médicaments remboursables délivrés en ville est de plus en plus important (42,5 %, + 2,4 points) contre 56,2 % pour les prescriptions de ville (- 2,5 points) et 1,3 % pour le hors prescription (+ 0,1 point) pour un gain total de + 9,3 Mds€ de CA en cumul fixe de janvier à mai 2022 (+ 11 % versus 2021), dont 594 M€ issus de l’hôpital.
Substitution du pegfilgrastim : premiers effets haussiers
L’arrêté du 12 avril 2022 autorisant les pharmaciens d’officine à substituer le médicament biologique de référence du filgrastim et du pegfilgrastim par son biosimilaire devrait peu modifier ces données compte tenu d’un potentiel d’économies très faible en raison des hauts niveaux de substitution sur ces deux molécules : 95 % sur le filgrastim et 77-78 % sur le pegfilgrastim en mai 2022. Néanmoins, le taux de pénétration du pegfilgrastim s’inscrit légèrement à la hausse depuis avril (+ 1 à + 2 points), le Gers estimant qu’il pourrait atteindre 90 % à la fin de l’année.
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