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Marge : une progression en valeur
En 2023, si le taux de marge a baissé (- 8,7 % selon KPMG), tout comme la marge brute globale, en valeur, toutes activités confondues, cette dernière a en revanche progressé hors activités Covid-19. Selon les statistiques du cabinet d’expertise comptable AdéquA, elle a augmenté de + 2,42 % entre 2022 et 2023 et de façon continue sur les trois dernières années, soit de + 16 % depuis 2020. Chez CGP (Conseil Gestion Pharmacie), « en l’absence d’activité liée au Covid-19, la marge brute globale a progressé en valeur d’environ 7 500 € en 2023 pour s’établir à 682 000 €, contre 674 500 € en 2022 ». Emmanuel Leroy, associé chez KPMG, observe également « une baisse du taux de marge, mais une augmentation de son montant ». Seule ombre au tableau, cette marge progresse moins vite que les charges externes et les frais de personnel et « n’a pas permis d’en compenser la hausse en 2023 (+ 21 400 €) », note le réseau CGP. « La marge dégagée par salarié est redescendue en dessous de 100 000 €, calcule ainsi Olivier Delétoille, expert-comptable chez AdéquA. Les frais de personnel en absorbent plus de 41 % – au lieu de 36 % avant la pandémie –, et il s’agit là d’une moyenne. Dans certaines officines implantées sur des territoires atypiques, comme à proximité de la Suisse, ce taux atteint les 50 %. »

L’honoraire génère 60 % de la marge
Constat sans équivoque, la plus grande part de la marge en valeur provient du médicament remboursé, à travers les honoraires de dispensation, en premier lieu. Chez CGP, en 2023, « les honoraires ont généré près de 60 % de la marge sur le médicament remboursable et un tiers de la marge brute globale des officines, toutes activités confondues ». Chez AdéquA, la marge en valeur issue du remboursable est passée de 518 027 € en 2022 à 552 882 € en 2023 (+ 6 %), d’abord grâce aux honoraires (266 873 €), qui ont progressé de + 4,6 % par rapport à 2022. Une preuve que la transition des rémunérations de l’officine s’opère. Les génériques ont contribué à la marge à hauteur de 163 202 € (+ 7,8 % par rapport à 2022), devant les princeps (88 968 €, soit + 7,8 %) et les médicaments chers et onéreux (PFHT supérieur à 150 €) : 33 838 €, soit + 14,6 %. Ces derniers connaissent, pour leur part, la plus grande progression de marge en valeur. « Les baisses de prix de certains médicaments très chers, qui les font passer de la tranche 5 à la tranche 4, sont sans grande influence sur la marge des officines », observe David Syr, directeur général du Gers Data. Celle-ci a décru, en revanche, et sans surprise, sur les activités liées au Covid-19 (- 78,5 %) qui a toutefois encore contribué à hauteur de 21 340 €. Elle a chuté également sur le non remboursable, tout en restant relativement élevée sur la catégorie de produits dont le chiffre d’affaires est soumis à une TVA à 20 % (118 621 €). « Cette catégorie ne peut plus être résumée au marché de la parapharmacie, du fait qu’elle englobe désormais certains dispositifs médicaux remboursables », note David Syr. Selon l’expert, « une analyse catégorielle par univers de marché est désormais indispensable ».

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