« L’officine reste une activité rentable »

Les statistiques 2011, issues des 3 400 pharmacies suivies par le réseau CGP, ont été présentées à Pharmagora. « Concernant le chiffre d’affaires moyen HT, elles reproduisent les mêmes évolutions en dents de scie qu’en 2010, avec au bout du compte, une croissance faible de l’activité à 0,90 % et une moyenne du CA à 1,75 M€ au niveau national, détaille Emmanuel Delaubert, expert-comptable chez CGP. L’officine ne s’en sort pas si mal si l’on tient compte du fait que l’indice INSEE du prix du médicament a chuté l’an dernier de 1,68 %. » Cependant, pour 49 % des officines étudiées, la baisse s’est installée. Mais la substitution reste un vecteur de gain de marge comme en 2010.

Avant remises et marges arrière, le taux de marge continue de progresser de 27,50 % en 2009 à 28,14 % en 2010 et à 28,22 % en 2011, malgré un léger tassement du marché des génériques. « Les marges arrière sur génériques représentent 2 points de marge supplémentaires », précise Emmanuel Delaubert. Les frais de personnel absorbent 33 % de la marge, les remboursements d’emprunt 23 %, les prélèvements du titulaire 13 %, l’impôt sur l’activité 10 %, les cotisations de l’exploitant TNS 6 % et le loyer 4 % en moyenne. L’EBE remonte à 12,86 % (225 000 € vs 12,57 % en 2010) et montre des variations sensibles selon les officines : 13,08 % pour les rurales, 13,61 % pour celles de ville moyenne, 11,91 % pour celles de centre-ville et 11,69 % pour celles de centre commercial. « L’officine reste une activité rentable qui supporte facilement la comparaison à d’autres secteurs d’activité », conclut Emmanuel Delaubert, en dépit des difficultés ressenties.

« CESSION, ACQUISITION : QUELLES STRATÉGIES ADOPTER EN FONCTION DE LA RENTABILITÉ DE MON OUTIL DE TRAVAIL », 24 MARS