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L’essentiel a été sauvegardé en 2015
Si la marge du réseau sur les ventes de spécialités remboursables se réduit fortement (- 2,27 % en 2015), la marge commerciale sur l’ensemble des ventes de l’officine s’améliore en revanche légèrement, à + 0,68 %.
Une augmentation de marge de 3 k€ (+ 0,68 %) à 433 k€ en 2015, c’est ce qui ressort de l’enquête économique de la FSPF, soit tout juste l’inflation. C’est une bonne surprise compte tenu de la baisse du CA global. Ces chiffres intègrent, bien sûr les nouveaux honoraires de dispensation, mais aussi la modification du régime des remises sur les médicaments génériques. Ce gain tient à l’évolution des marges en valeur bien meilleure sur les autres secteurs que sur le médicament remboursable. La marge progresse aussi du fait du développement des médicaments en génériques, même si leur contribution ne se voit pas directement, car masquée par la baisse de marge sur la délivrance des princeps.
Ainsi, les modifications qui ont affecté la rémunération du pharmacien sur les produits remboursables n’ont pas eu de conséquences graves sur la marge en valeur relative. Dans les dernières statistiques de Fiducial, le taux de marge augmente légèrement de 31,34 % du CA HT en 2014 à 31,63 % en 2015. Pour 2016, la baisse de marge sur le remboursable s’assagit quelque peu, ce qui semble concorder avec les chiffres de la CNAM, selon lesquels l’évolution de la rémunération sur le médicament remboursable s’est stabilisée sur les 6 premiers mois de l’année. « A fin août 2016, la marge du réseau sur le médicament remboursable aurait été en baisse de 1,06 % sur 12 mois et se serait rapprochée des 5 Mds€ si la marge, avant réforme, avait été maintenue » rappelle à toutes fins utiles Denis Millet, responsable de la commission économique de la FSPF. La mise en place des honoraires a permis d’injecter 51 M€ dans le réseau en 2015, et 21 M€ supplémentaires sur les 7 premiers mois de l’année 2016, soit sur un an et demi, près de 73 M€.
Sans les honoraires de 0,80 € et de 1 €, la baisse cumulée depuis le 1er janvier 2015 aurait été supérieure de 1,36 point à ce qu’elle est actuellement (- 2,93 % à fin août 2016). Selon Nicolas Revel, directeur général de la CNAMTS, le bilan économique n’est donc pas si alarmiste. Mais ce n’est pas une raison suffisante pour ne pas engager une nouvelle réforme de la rémunération mixte, pour enfin stabiliser la marge brute et la rémunération officinale. Sur cette nécessité absolue, l’ensemble des partenaires conventionnels semblent d’accord.
L’ANALYSE
Les dispersions sont assez significatives. 7 % des officines ont un taux de marge inférieur ou égal à 26 %. Mais 61 % des officines ont un taux de marge supérieur ou égal à 29 %, contre 44 % en 2014. Cette proportion nettement supérieure en 2015 est logique. En effet, la marge brute se compose dorénavant de plusieurs éléments: la marge commerciale, les honoraires de toute nature, la rémunération des services pharmaceutiques correspondant principalement aux objectifs de santé publique, la coopération commerciale… Par ailleurs, la marge en valeur est rapportée à un CA en baisse. Le niveau et la variation de la marge brute doivent donc être analysés avec beaucoup de prudence.
L’ANALYSE
Les taux sont assez homogènes: il y a seulement 1,2 point d’écart entre le taux le plus élevé des pharmacies de centre commercial (30,2 %) et le taux le plus bas des pharmacies de centre-ville (29 %). Les officines situées en zone rurale ont un taux de marge supérieur aux officines urbaines. En revanche, au sein de chacun de ces deux groupes, les zones d’implantation n’influent pas vraiment sur le taux de marge.
CONTRIBUTEUR
Denis Millet (PSPF)
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