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Les préparateurs réservés face à l’ouverture du capital

Publié le 20 octobre 2007
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Au moment même où la Fédération reformulait ses propositions en faveur de la « libération de la croissance », les préparateurs en pharmacie réunis à Galénika restaient dubitatifs sur l’une d’entre elles : faciliter l’accession à la propriété et l’exercice en association des adjoints pour libérer des moyens, employés à revaloriser les carrières des préparateurs. La création d’un « ordre national des préparateurs » les laisse tout aussi perplexes, de même que l’ouverture du capital à tous les salariés de l’officine.

« Compte tenu des niveaux de salaires des préparateurs, nous n’allons pas en plus cotiser à un ordre professionnel pour avoir le droit d’exercer !, s’est exclamée Céline Tuso, préparatrice dans les Alpes-Maritimes. Une ouverture du capital ne concernera que les grosses pharmacies, les seules à pouvoir passer le cap des difficultés économiques. Et quel est l’intérêt de s’endetter pour détenir 5 % du capital et ne pas être entendu par ses associés majoritaires ? »

Revaloriser le métier

Pour Patrice Devillers, président de l’USPO, la participation des préparateurs au capital « n’est pas à exclure si l’Europe impose à la France d’ouvrir la propriété des officines à des non-pharmaciens ».

Cela dit, les préoccupations des préparateurs, en mal de reconnaissance et soucieux de redorer leur blason, sont ailleurs. « Nous cherchons avant tout à valoriser notre métier et à défendre notre place dans l’officine », poursuit Céline Tuso. Mieux, face aux changements qui s’accélèrent, ils se disent prêts à défendre l’entreprise pharmacie car leur avenir aussi en dépend.

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