Stratégie et Gestion Réservé aux abonnés

Le paysage officinal toujours plus divisé entre petites officines et mégapharmacies

Publié le 21 juin 2019
Mettre en favori

L’écart se creuse entre les petites officines et les plus grosses pharmacies, favorisées par l’émergence de nouvelles missions, révèlent des chiffres présentés par le groupement d’experts-comptables CGP lors d’un colloque organisé le 18 juin par la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Sur la base de 327 bilans clos au 31 décembre 2018, CGP montre une croissance de revenu de 2,21 %, principalement à mettre au crédit des médicaments chers. La marge commerciale progresse en moyenne de 1,82 %. Il y a cependant un, voire plusieurs, « mais ». Dans les officines de moins de 1 M€, les revenus reculent de 2 % et la marge globale de 1,90 %. Ce qui se retrouve dans l’excédent brut d’exploitation (EBE) en baisse de 10 % dans cette catégorie (86 900 €). « Pour seulement 500 000 € de chiffre d’affaires [en plus], l’EBE double », observe Joël Lecoeur, associé au sein de CGP. « On dit souvent que les nouveaux métiers seront assurés par le réseau de proximité mais les mégapharmacies sont mieux équipés pour développer ces services que les petites officines, qui n’ont souvent qu’un seul titulaire et pas d’adjoint. Quelle sera leur place ? », s’est par ailleurs interrogé Vincent Bildstein, président d’Iqvia France. Un paradoxe qui fait dire à Paule Kujas, adjointe au département produit de santé à la caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam), qu’elle ne ferme pas la porte à la possibilité de mettre en place des mesures plus personnalisées en faveur des officines.

Publicité