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Le CNGPO rémunère un service pharmaceutique
Cinq cents premières officines participent à un dépistage des maladies cardiovasculaires. Un acte pharmaceutique pour lequel les officines toucheront 18 euros.
Les nouvelles missions du pharmacien édictées par la loi HPST prennent forme avec le partenariat signé entre le Collectif national des groupements de pharmaciens d’officines (CNGPO), l’assureur Allianz et huit laboratoires*. « Cette opération nationale et pérenne va permettre aux officines de dépister les maladies cardiovasculaires chez des personnes en bonne santé. Pour le pharmacien, c’est une possibilité d’élargir sa palette de services ainsi qu’une nouvelle source de rémunération », déclare Pascal Louis, président du CNGPO.
Ce service, mis en œuvre le 18 janvier dernier, est destiné à toutes les officines, qu’elles soient ou non adhérentes à un groupement. Le pharmacien devra d’abord s’inscrire sur le site Internet www.depistage-officine.com, où il lui faudra suivre une formation de deux heures et demie.
Après avoir signé une charte d’engagement, le pharmacien pourra ensuite commander le matériel permettant de réaliser le dépistage (du cholestérol notamment). « Avec la formation et le matériel de PLV pour informer les clients, cela représente un coût moyen de 300 euros », précise Pascal Louis.
« Pour participer à l’opération, le pharmacien doit en outre commander sur le site www.depistage-officine.com un pack de dix coffrets santé pour 50 euros. C’est l’achat de ce coffret par le patient qui va matérialiser l’acte pharmaceutique », explique Brigitte Bouzige, présidente de Giphar.
La vente d’un coffret santé matérialise l’acte
Ce coffret, qui comprend un carnet de dépistage personnalisé et un CD-ROM de conseils sur les risques cardiovasculaires, sera vendu 18 euros au patient. Il est remis en parallèle des prises de mesure. Dans un espace de confidentialité, le pharmacien mesure le cholestérol, la glycémie, l’hypertension artérielle, le surpoids (tour de taille et IMC) et le tabagisme. L’« acte » dure une quinzaine de minutes. « Si l’un des facteurs de risque est détecté, le pharmacien en informera le médecin traitant, précise Brigitte Bouzige. Les pharmacies qui proposent ce service sont référencées et localisées géographiquement sur le site Internet. » Elles sont au nombre de 500 actuellement.
« Certains assurés d’Allianz France bénéficieront d’une prise en charge de ce nouvel acte pharmaceutique », informe Christine Nonnenmacher, directrice « santé prévoyance emprunteur et dépendance » d’Allianz France. Pascal Louis, lui, espère que « d’autres assureurs suivront ».
* Biogaran, Novartis, Teva santé, Hartmann, Upsa conseil, Mylan, Roche, Urgo
Des statistiques pour mettre en avant le rôle des pharmaciens
Le CNGPO veut profiter de ce service pharmaceutique pour créer une base statistique sur les résultats des patients dépistés. « L’objectif est de démontrer le rôle du pharmacien dans la prévention des maladies cardiovasculaires en mettant en avant les économies de santé engendrées », annonce Pascal Louis. Les résultats des tests des personnes dépistées (qui auront signé une fiche de consentement) feront l’objet d’une compilation. Ils pourront être analysés selon les spécificités régionales. « Nous envisageons de présenter ces résultats chiffrés aux agences régionales de santé dans l’espoir d’une prise en charge », conclut le président du CNGPO.
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