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La rémunération sur objectifs pour le générique

Publié le 28 avril 2012
Par Francois Pouzaud
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Gauthier Tafforeau, Amboise (Indre et Loire)

Mon officine a toujours correctement substitué et respecté les objectifs à atteindre, la rémunération à la performance devrait donc peu changer ma façon de travailler. Le tout est de savoir si nos résultats sont déjà dans les critères ouvrant droits à tout ou partie de cette rémunération. Arrêtons de décrier la qualité de ces médicaments et faisons en sorte que les médecins prescrivent dans le répertoire et en DCI, sans bloquer par des « NS ». Je suis plus inquiet quant aux objectifs qualitatifs car en cas de rupture de stock, nous serons contraints de délivrer une autre marque de générique chez la personne âgée de plus de 75 ans. Il n’est enfin pas certain de référencer toutes les molécules soumises à des objectifs individualisés avec un ou deux laboratoires partenaires.

Alain Fillonneau, Charron (Charente-Maritime)

En l’absence de bonne volonté des médecins, relancer la dynamique sur le générique sera très compliqué. Les mentions « NS » se multiplient, je vois même un revirement dans les prescriptions de médecins qui avaient donné leur confiance au générique. La substitution recule de façon très nette sur certaines molécules comme le clopidogrel. Compte tenu de cette tendance, je ne vois pas comment le générique pourrait repartir de l’avant, ni comment les médecins pourraient se mettre à prescrire en DCI. D’ici à 2015, les décisions peuvent encore changer. Je suis donc très sceptique pour l’instant quant à la réussite d’une rémunération à la performance et dubitatif sur les bases de calcul qui seront retenues.

Francis Voltz, Molsheim (Bas-Rhin)

En peu de temps, je suis retombé de 80 % à 60 % de substitution. Tous les médecins du canton apposent systématiquement la mention « NS » sur leurs ordonnances. Tant que ces abus ne seront pas sanctionnés, les objectifs individualisés seront irréalisables. En revanche, il n’y avait pas besoin de fixer des objectifs pour garantir la stabilité de la dispensation chez les patients de plus de 75 ans. Pour des raisons tenant à l’observance, il est évident qu’il ne faut pas changer plusieurs fois de génériques pour eux. Et sur le plan commercial, nous avons tout intérêt à travailler de manière pérenne avec le même laboratoire. Quant au calcul de la rémunération, il me paraît très confus.

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