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La relève

Publié le 26 février 2022
Par Laurent Lefort
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Le comptoir serait-il (re)devenu glamour ? Du moins aux yeux des étudiants ? Leur regain d’intérêt pour la filière officine fait office de réponse affirmative (voir pp. 18 à 21). L’impression de se sentir indispensable, comme l’a démontré la pandémie, n’y est sans doute pas étrangère. Les perspectives qu’offrent missions et services non plus. Sur ce point, les contours tracés par la future convention nationale pharmaceutique devraient maintenir l’optimisme des jeunes générations. A commencer par la vaccination élargie, assortie d’une rémunération alignée sur celle des médecins. Au-delà du symbole même, et au risque de surprendre, on peut y voir un point d’union entre les deux professions lorsqu’il s’agira de négocier une revalorisation de l’acte. L’accent mis sur la prévention est certainement de nature à rassurer de futurs professionnels en quête de sens : cancer colorectal, entretiens pharmaceutiques avec les femmes enceintes et, plus tard (2023 ?), l’accompagnement de patients en sevrage tabagique, diabétiques, atteints de pathologies cardiovasculaires ou non observants.

Il sera toujours temps – un temps qui ne se fera d’ailleurs pas attendre – de revenir sur les sujets qui fâchent à l’image du concept de pharmacien correspondant trop circonscrit ou de la déception éprouvée quant à la prise en charge des infections urinaires pour laquelle le droit attendu – car indispensable en pratique courante – de prescrire de la fosfomycine n’est pas octroyé. Mais pour l’instant, la relève mérite d’être relevée.

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