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La perte d’exploitation

Publié le 15 mai 2004
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La couverture des risques de perte d’exploitation constitue un point essentiel à surveiller avant de souscrire un contrat multirisque. Cette garantie permet de couvrir les conséquences financières d’une perturbation ou d’un arrêt de l’activité de la pharmacie.

Il convient d’abord de vérifier la durée durant laquelle cette garantie est acquise. Elle est variable selon les contrats, de douze à vingt-quatre mois. Il faut ensuite s’intéresser à ce que prévoit la police d’assurance en cas de perte d’exploitation après un sinistre majeur (incendie, événements assimilés, dégâts des eaux ou catastrophe naturelle, etc.). Exprimée en pourcentage du chiffre d’affaires de l’officine, l’indemnisation s’étale, selon les contrats, de 75 % (AGF) à 120 % (Axa).

Sinistre majeur à l’officine.

La franchise, qui représente la part d’un dommage que l’assuré conserve à sa charge, est aussi à observer. Pour un sinistre majeur, elle peut être nulle pour les contrats Covéa, AGF et MMA, à trois jours ouvrés chez Axa. Concernant une catastrophe naturelle, la franchise est dite « légale », elle est fixée par la loi et identique dans tous les contrats.

Autre cas.

La perte d’exploitation n’étant pas toujours le résultat d’un sinistre majeur, il faut s’intéresser à cette garantie en cas de vol, de vandalisme, d’interdiction d’accès à l’officine du fait d’un sinistre dans le voisinage, enfin, dans le cas de la survenue d’un sinistre affectant le centre commercial alentour. La Médicale, par exemple, ne propose cette garantie qu’en option. Le cas des tempêtes de 1999 illustre la difficulté qu’il y a de penser à tout. Et ce même pour les assureurs qui créent les contrats. Ainsi, la garantie perte d’exploitation de la plupart des contrats examinés ici ne prévoyait pas – et, bien souvent, ne prévoit toujours pas – de couvrir les dommages occasionnés par une coupure de courant si celle-ci survient sans que la pharmacie ne soit directement concernée par le sinistre, en l’occurrence les tempêtes Lothar et Martin de décembre 1999. Pourtant, de nombreuses pharmacies sont restées sans électricité pendant plusieurs semaines, avec à la clé une perte de chiffre d’affaires importante. Par le jeu d’un effet domino, certaines officines ont été sérieusement affectées dans leur activité sans pour autant avoir été touchées par un incendie, un coup de vent qui emporte la toiture, une inondation ou la chute d’un arbre. Les exemples comme celui-ci sont nombreux…

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