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© Getty Images/iStockphoto
Génériques et biosimilaires : un maximum de services
Aide à la substitution et à l’observance, informations sur les médicaments et les pathologies, événements digitaux… Les laboratoires ont développé autour des médicaments génériques et biosimilaires toute une offre de services visant à faciliter le quotidien des équipes officinales et l’éducation thérapeutique des patients.
C’est le service minimum : la quasi-totalité des laboratoires spécialisés dans les génériques et les biosimilaires fournissent aux équipes officinales des posters et livrets d’équivalence entre princeps et génériques pour faciliter la substitution. Le laboratoire Arrow va, lui, plus loin avec son application aBox Index. « Téléchargeable gratuitement, celle-ci identifie les correspondances entre un médicament générique et de référence, en offrant la possibilité d’effectuer des recherches par nom, par principe actif, ou en scannant simplement le Datamatrix de la boîte », souligne Vincent Pont, président du laboratoire. De son côté, Viatris a développé GénériZoom. « Cette application permet aux équipes officinales de comparer les génériques Viatris aux princeps sur des critères comme les excipients, la taille, le format, la boîte…, précise Grégory Moses, directeur de la business unit (BU) pharma de Viatris qui met aussi à la disposition des pharmaciens Myris, un logiciel de suivi et de pilotage de la substitution. Cet outil maximise le chiffre d’affaires (CA) générique de l’officine en permettant d’analyser et de suivre en temps réel les données relatives à la substitution par dénomination commune internationale (DCI), en incluant toutes les molécules inscrites au Répertoire, y compris celles qui ne sont pas “génériquées” par Viatris. De plus, deux fois par an, nous éditons un bilan détaillé de la performance de l’officine en matière de substitution par rapport à la moyenne sur la France entière, en détaillant les DCI sur lesquelles la pharmacie a performé, et celles où elle a encore des marges de progression. »
Aides à la délivrance
Toujours pour faciliter le quotidien des équipes officinales, Viatris a lancé, en partenariat avec la start-up Posos, Medinfo, une application qui compile les données de l’ensemble des médicaments commercialisés en France. « Cet outil fondé sur plus de 220 sources officielles fait gagner un temps précieux au comptoir, notamment sur les ordonnances complexes, assure Grégory Moses. Il suffit d’entrer le nom des médicaments pour voir apparaître les éventuelles interactions médicamenteuses, et les solutions alternatives que le logiciel propose en fonction du profil du patient, ou de la non-disponibilité d’un produit. » Les laboratoires fournissent également aux officines des outils pour les aider à monter en compétences sur les biosimilaires. C’est le cas notamment de Biogaran. « Nous avons développé en partenariat avec Le Moniteur des pharmacies « Enrichir vos connaissances des biosimilaires par la voix des patients », une plateforme intégrant des podcasts et une foire aux questions (FAQ) très complète pour répondre aux grandes questions que les équipes officinales peuvent se poser sur ces médicaments, notamment grâce à des témoignages de patients », précise Hélène Touminet, la pharmacienne responsable marketing du laboratoire.
En 2022, le programme S+ by Sandoz, un pool de solutions destinées à accompagner le pharmacien dans son rôle d’expert du médicament et de la prise en charge globale des patients, s’est enrichi d’une nouveauté baptisée b.coach, consacrée aux médicaments biosimilaires. Conçu pour répondre aux attentes des officinaux soucieux de renforcer et d’accroître leurs connaissances sur cette catégorie de médicaments, en vue de les promouvoir auprès des patients et d’en garantir leur bon usage, ce dispositif est bâti sur une approche pédagogique ludique et évolutive. Le laboratoire Sandoz l’a rendu accessible sur une plateforme digitale, il propose des webséries en animation présentées par une coach virtuelle prénommée Béatrice, des podcasts et des fiches pédagogiques à imprimer.
Pathologies mode d’emploi
Avec Officio, lancé en début d’année, Viatris entend accompagner les équipes officinales sur toutes les questions auxquelles elles sont confrontées au comptoir, notamment celles liées aux pathologies. « Sur ce site réservé aux pharmaciens que nous avons développé avec les start-up SimforHealth et Interaction Healthcare, les équipes officinales ont accès à des podcasts, à des fiches de synthèse et à des chatbots qui leur permettent de répondre à des cas de comptoir sur de nombreuses pathologies comme l’asthme ou l’endométriose, en s’appuyant sur des contenus validés scientifiquement », souligne Grégory Moses. De son côté, Teva Santé a édité deux dossiers thématiques sur l’oncologie et la migraine. « Concernant l’oncologie, nous avons proposé aux pharmaciens de participer à des sessions de formation animées par nos délégués hospitaliers spécialisés en oncologie, confie Cédric Hofmann, directeur des relations clients et de l’offre Teva Santé France. Au sujet de la migraine, le laboratoire a mis en ligne Actu Migraine, un site internet pour les professionnels de santé. Teva Santé convie également les pharmaciens à assister à des événements digitaux. « Nous en avons déjà organisé quelques-uns sur les biosimilaires et l’oncologie, confirme Cédric Hofmann. L’un des derniers a eu lieu sur le thème « La pharmacie de demain : les nouvelles missions comme levier de croissance ? ». Pendant une heure, les participants ont assisté à la présentation d’un expert, répondu à des quiz, réagi en direct. L’événement s’est clôturé par une session de questions/réponses. » Viatris diffuse de son côté des webinaires d’actualité consacrés à des thèmes comme la vaccination contre la grippe ou l’oncologie.
Pour les patients
Les génériqueurs proposent également des services à destination des patients. C’est le cas par exemple d’Arrow avec ses box/piluliers. « Nos piluliers reprennent les codes couleurs de l’application mobile aBox Memo, explique Vincent Pont. Leur mode de fonctionnement est extrêmement simple, puisque chaque couleur est associée à un médicament. Après avoir paramétré dans l’application la fréquence, la quantité par prise, la durée du traitement et la quantité par box pour chaque médicament, le patient est alerté dès qu’il doit en prendre un, ou quand il doit renouveler son ordonnance. » Avec Médi’lib, Biogaran propose, lui, une solution de préparation des doses à administrer (PDA) ambulatoire. « Elle associe un pilulier, deux trousses de transport et un porte-ordonnance où le patient peut ranger sa prescription, les notices de ses médicaments et son plan de prise, détaille Hélène Touminet. Les officines se voient, elles, remettre un guide pratique sur la PDA ambulatoire, Médi’lib ayant aussi vocation à accompagner les pharmaciens qui hésitent à se lancer car nous estimons qu’il s’agit d’un vrai enjeu pour les officines. Nous leur fournissons également un kit de communication complet avec de la vitrophanie, un totem, un tapis de comptoir, ainsi que des brochures d’information afin de les aider à engager la discussion avec les patients. »
Animer le point de vente
Les laboratoires ont aussi investi le champ des Journées mondiales afin d’animer les points de vente des officines. Arrow organise par exemple plusieurs fois par an des animations autour de celles consacrées à l’asthme, au cœur, à l’ostéoporose, au diabète, au virus de l’immunodéficience humaine et au cancer. « Nous fournissons à nos pharmacies partenaires tous les outils pour que l’équipe officinale puisse sensibiliser les patients à ces pathologies, notamment des dépliants qui expliquent comment mieux vivre avec la maladie », précise Vincent Pont. De son côté, Biogaran mène depuis 2016 des actions emblématiques autour du cancer. « Nous avons édité quatre livres sur le sujet : Mieux dans mon assiette avec le cancer, Mieux dans mes baskets avec le cancer, Mieux dans ma tête avec le cancer et Mieux dans mon corps avec le cancer », rappelle Rémy Petitot, responsable des affaires publiques et de la communication institutionnelle. Tous ces ouvrages sont disponibles sur le site contrelecanceronfaitequipe.fr, où des experts comme le chef Grégory Cuilleron, pour l’alimentation, ou l’ancienne championne d’athlétisme Christine Arron, pour l’activité physique, dévoilent leurs secrets. « Nous allons, par exemple, organiser en juin prochain, à l’occasion de la sortie de la dernière édition du livre Mieux dans mon assiette avec le cancer, un événement live où notre chef et une diététicienne réaliseront en direct une recette et répondront aux questions des internautes », annonce Hélène Touminet. Dans le même esprit, Teva Santé édite un site internet grand public, mieux-vivre-avec-la-sep.com. Les patients y trouvent des fiches mémo sur la sclérose en plaques et différents conseils pratiques pour mieux gérer au quotidien leur maladie. Le laboratoire soutient également depuis plusieurs années le Collectif Je t’Aide. « Ce partenariat s’est traduit par l’édition de brochures, de fiches mémo, d’un classeur santé et la fourniture d’une box qui permettent aux aidants de mieux accompagner un patient souffrant de pathologies chroniques », souligne Cédric Hofmann.
Innover
Toujours en quête d’innovation pour accompagner les équipes officinales et les patients, Teva Santé va lancer dans l’année à venir un chantier sur l’optimisation des parcours patients. « Cette nouvelle initiative visera à améliorer l’expérience du patient face à sa maladie dans une aire thérapeutique qui reste confidentielle, confirme Cédric Hofmann. Nous inaugurerons également avant la fin de l’année une plateforme digitale qui centralisera tous les services que nous proposons aux équipes officinales. » De son côté, Biogaran est en train de finaliser le tournage d’une websérie sur les biosimilaires qui devrait sortir avant l’été. « Il s’agira de dix vidéos de deux minutes, ludiques et pédagogiques, qui ont vocation à aider les équipes officinales à s’informer sur le sujet », dévoile Hélène Touminet. Viatris proposera, lui, à la rentrée de septembre des modules pour les titulaires sur Officio.
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