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Exercer votre métier aujourd’hui

Publié le 1 décembre 2012
Par Francois Pouzaud
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Michel Daubas, Laudun-l’Ardoise (Gard)

Nous manquons de visibilité à moyen terme sur notre profession et sur le modèle économique de demain. On nous annonce de nouvelles missions à remplir, mais avant même d’être accordées les médecins tentent de nous les confisquer et rechignent à nous laisser adapter les traitements des patients sous AVK. Les évolutions ne vont pas vers une meilleure reconnaissance du métier. Les complications ressurgissent avec les génériques. A peu près un quart des patients, en particulier les jeunes, sont de moins en moins disposés à écouter nos conseils.

Stéphane Decroos, Aniche (Nord)

Les pharmaciens sont au bord de l’overdose. A cause de la crise et des déficits publics, ils se font ponctionner en tant que professionnel de santé et subissent des discriminations en tant que chef d’entreprise. Nationalisons les pharmacies, on aura moins de problèmes en étant salarié de l’Etat ! Je suis un peu provocateur et excessif, mais je ne vois pas d’autre façon de gagner plus en travaillant moins. Je ne crois pas que les nouvelles missions nous apporteront de la croissance. Ceux qui sont béats face à l’avenir sont de doux rêveurs.

Thierry Deleau, Pecquencourt (Nord)

J’estime avoir un beau métier et je prends du plaisir à l’exercer en milieu rural. Je connais mes clients depuis 17 ans et les titulaires des officines voisines sont des confrères avant d’être des concurrents. En revanche, je ne suis pas attiré par l’exercice dans une grande ville, où la concurrence est très vivace. J’ai fini de rembourser mon fonds de commerce. Je ne connais pas de problème de trésorerie et mon chiffre d’affaires se maintient. Enfin, j’espère que les nouvelles missions vont redonner de l’attrait au métier, même si je n’en attends rien en termes de gain de marge.

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