Economie des officines, droits des salariés : soutiens tous azimuts

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Economie des officines, droits des salariés : soutiens tous azimuts

Publié le 9 avril 2020
Par Francois Pouzaud
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Plusieurs points d’ordre économique, social et professionnel ont été abordés lors de la dernière réunion « Covid-19 » du 7 avril entre les partenaires conventionnels :  

Des mesures d’aide spécifiques pour les professionnels de santé libéraux (acquis) 

Avec la chute du chiffre d’affaires qui s’accentue en avril, les syndicats pharmaceutiques s’inquiètent des difficultés financières des officines qui pourraient compromettre le maintien de leur activité. Une inquiétude que Nicolas Revel, directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), a dissipée en annonçant que le gouvernement prépare une loi spécifique pour permettre aux professionnels de santé libéraux et donc au système de santé de résister à la crise Covid-19. Ces aides qui sont en train d’être définies n’entrent pas dans le champ des négociations conventionnelles, mais relèvent d’une concertation destinée à poser la méthode et les modalités de calcul pour la profession. Eligibles aux mesures de soutien aux entreprises, les pharmaciens pourront jouer sur les deux tableaux, mais « les aides générales obtenues viendront en déduction des aides spécifiques », avertit Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Compte tenu que ces aides seraient versées en fin d’année, un versement d’acomptes pourrait être mis en place.

La « ROSP Covid-19 » de la FSPF (non acquis)

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La FSPF continue de défendre sa proposition, nonobstant la préparation de cette loi spécifique sur la perte d’activité. « Il faudra l’envisager à la fin de la période de crise, elle pourrait donner lieu à une rémunération forfaitaire au vu d’une déclaration des actions réalisées par le pharmacien. »

Droits de prévoyance et santé des salariés en période Covid-19 (en cours)

Le dialogue social se poursuit entre les deux centrales syndicales patronales et les six centrales syndicales de salariés. Une réunion de la commission paritaire de la branche de la pharmacie d’officine se tiendra vendredi 10 avril afin d’aboutir à un accord sur la prise en compte des droits des salariés en matière de prévoyance et santé pendant la crise sanitaire, lorsqu’ils sont en arrêt de travail ou chômage partiel. « Nous demandons que les garanties prévues dans les contrats s’imposent aux assureurs pour les cas dérogatoires liés au Covid-19 », précise Philippe Besset. Si le projet d’accord est signé, il s’imposera à l’assureur recommandé (APGIS). Les officines restées chez l’assureur historique (Klésia) ne verront pas l’accord être appliqué tant qu’il ne sera pas étendu. De deux choses l’une, soit Klésia décide de maintenir ses prestations et d’augmenter ses garanties pendant la crise, soit ce sont les pharmaciens qui en assument directement la charge financière.

Examen du brevet professionnel de préparateur en pharmacie (non acquis)

Pour 2020, la FSPF propose d’adopter la solution retenue pour le baccalauréat : un examen noté en contrôle continu et prenant en compte une note attribuée par le maître d’apprentissage qui est à même de juger si le jeune est apte à une carrière professionnelle en pharmacie.