Economie de l’officine : les bonnes et mauvaises nouvelles des années à venir

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Economie de l’officine : les bonnes et mauvaises nouvelles des années à venir

Publié le 10 octobre 2024
Par Laurent Lefort
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Les Rencontres Pharmactiv (Croatie, 3 au 5 octobre 2024) ont vu les deux principaux syndicats de pharmaciens titulaires, la FSPF et l’USPO, partager leur vision des opportunités et difficultés qui vont faire le quotidien des officines françaises jusqu’en 2027.

« De 2024 à 2027, l’investissement de l’Assurance maladie dans le réseau officinal augmentera de 2 % par an », explique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) le 4 octobre 2024 devant plusieurs centaines de pharmaciens titulaires venus assister aux conférences proposées par leur groupement Pharmactiv.

 « Il y aura, dans les années à venir, de mauvaises nouvelles comme le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), des baisses de prix et de prescription, mais aussi des effets positifs : l’arrivée de nouveaux vaccins, de nouveaux médicaments remplaçant les anciens, une augmentation des prescripteurs, je pense notamment aux infirmiers, poursuit le leader syndical. Et il y aura des charges qu’on ne maîtrise pas. Il faudra donc se débrouiller par nous-mêmes pour ne pas voir leur pourcentage augmenter plus vite que celui de nos recettes. »

Sur quels revenus supplémentaires faut-il donc compter ?

« La croissance naturelle estimée par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (Cnam) est de 333 millions d’euros sur 4 ans si l’augmentation de la marge réglementée est de + 4,8 %  par an, celle des honoraires entre + 1 et + 1,3 % par an et si les remises génériques sont maintenues, précise de son côté Guillaume Racle, conseiller économie et offre de santé à l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Autant de « si » qui laissent planer l’incertitude. Selon l’USPO, 100 millions seront apportés par les tests rapides d’orientation diagnostique des angines et cystites, les entretiens opioïdes, la vaccination et les rémunérations sur objectifs de santé publique. « Dans ces 100 millions sont en plus compris les 20 millions alloués aux pharmacies situées dans les territoires fragiles », nuance Guillaume Racle. Dans sa démonstration, le seul voyant finalement au vert est celui des revalorisations : honoraires, gardes, Trod angines et cystites, paiement à l’acte et entretiens pharmaceutiques. Ce qui fait dire à Guillaume Racle que sur les 553 millions d’euros « promis » par l’Assurance maladie, « seuls 120 millions sont garantis sans conditions. »

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