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Comptabilité : Apprenez à rendre vos comptes
Le basculement de la comptabilité des entreprises à l’euro n’est pas obligatoire durant la période transitoire et la seule date butoir est le 1er janvier 2002. Pourtant, si vous avez déjà mis à jour votre informatique pour faire face à l’unification monétaire, pourquoi ne pas continuer sur votre lancée avec votre comptabilité ?
Passera, passera pas ? Vous hésitez encore à franchir le pas et ce ne sont pas les textes de loi qui vont vous aider à prendre votre décision. Si vous souhaitez vous lancer, tout est question d’exercice. La solution la plus simple semble être de privilégier la date d’ouverture d’un nouvel exercice comptable. Attention cependant, si votre exercice coïncide avec l’année civile, il serait peut-être plus sûr d’anticiper le passage de quelques mois, surtout qu’au tableau des réjouissances 2002 figure également le passage obligatoire aux 35 heures.
Si, après consultation de votre comptable, vous décidez de convertir vos comptes en cours d’exercice, vous devrez procéder à la réalisation d’un arrêté comptable intermédiaire simplifié qui ne nécessite ni l’arrêt des comptes, ni des opérations d’inventaire. Pour ceux qui choisissent d’opter pour la nouveauté à tous crins (nouvel exercice et nouvelle monnaie), il suffit de convertir les soldes des comptes de bilan de la balance de clôture de l’exercice précédent ainsi que toutes les informations qui ont une incidence sur les exercices postérieurs.
Quoi qu’il en soit, une fois que vous serez passé à l’euro, plus moyen de faire marche arrière ou de jouer la cohabitation francs/euros : la comptabilité ne peut être exprimée que dans une seule devise. Adepte de l’euro ou adepte du franc jusqu’au dernier instant, vous ne pouvez pas demander à vos fournisseurs de faire le même choix que vous. Toute la gymnastique va donc consister à pouvoir accepter des pièces comptables en euros et en francs pendant toute la période transitoire.
Si la facture a été émise dans les deux unités monétaires, vous pourrez la comptabiliser directement en francs ou en euros selon la monnaie pour laquelle vous avez opté. Si la facture a été émise selon le principe du double affichage (seul le montant TTC est converti), il faut alors que vous procédiez à la conversion de chacun de ses éléments essentiels (total HT, total TTC et montant de la TVA par taux).
Actuellement, les factures sont de plus en plus présentées dans les deux monnaies et sont supposées respecter les règles du double affichage édictées par le ministère des Finances. Deux méthodes ont été retenues : celle du double affichage (voir ci-dessus) et celle de la présentation en deux unités monétaires. Dans les deux cas, la facture doit indiquer le taux de conversion de l’euro. Pour la seconde méthode, le principe consiste à faire apparaître sur une même facture des sommes exprimées à la fois en francs et en euros. Les éléments en euros sont la simple conversion de chaque élément essentiel libellé en francs. Le problème de cette présentation est que la somme du total hors taxes et des montants de TVA convertis ne sera pas forcément identique à la conversion du total TTC. Le montant de l’écart constaté, l’écart de conversion, apparaît alors clairement sur la facture.
Inévitablement, à ce petit jeu, des écarts de conversion se multiplient. Chaque écart doit être enregistré dans votre comptabilité. Le Conseil national de la comptabilité propose de créer et d’utiliser deux comptes financiers pour les enregistrer : un compte de charge d’arrondis de conversion euro (imprimé n° 6688), dans lequel sont enregistrés les écarts de conversion en défaveur de votre bourse ; un compte de produits d’arrondis de conversion euro (imprimé n° 7688), dans lequel sont enregistrés les écarts de conversion en votre faveur. En fin d’exercice comptable, il faudra solder l’un de ces deux comptes par l’autre de manière à ce que seul le montant net (charge ou produit financier, selon les cas) figure au compte de résultat.
Simple mais délicat, le basculement de votre comptabilité à l’euro mérite toute votre attention, d’autant que si vous n’êtes pas prêt le jour J les sanctions seront immédiates : il vous sera impossible de traiter avec vos fournisseurs, vos clients et même vos employés…
Le taux de conversion
Le taux de conversion du franc en euro a été officiellement fixé le 31 décembre 1998. Depuis cette date, 1 euro = 6,559 57 francs. Ce taux ne peut être ni tronqué, ni arrondi.
Arrondir dans les règles
Si le taux de conversion doit être utilisé in extenso, le résultat obtenu peut être réduit à condition de suivre les règles de l’arrondi :
– Lorsque le 3e chiffre après la virgule est inférieur à 5 le montant est arrondi au cent (vous pouvez aussi dire centime) inférieur.
– Lorsque le 3e chiffre est supérieur ou égal à 5 le montant est arrondi au cent supérieur.
– Ainsi : 64,667 8 euros => 64,67 euros,
64,665 8 euros => 64,67 euros,
64,664 8 euros => 64,66 euros.
Avez-vous pris contact avec vos fournisseurs pour connaître leurs intentions de passage à l’euro ?
– Avez-vous mis à niveau votre chaîne achats et pouvez-vous les traiter en euros (prise en compte des tarifs, commandes, factures, règlements) ?
– Etes-vous passé à l’euro avec au moins un de vos fournisseurs, réglant ainsi dans le détail les modalités de tout le suivi des achats en euros ?
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