Biosimilaires : des gains partagés entre pharmaciens, médecins et Assurance maladie

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Biosimilaires : des gains partagés entre pharmaciens, médecins et Assurance maladie

Publié le 10 septembre 2019
Par Francois Pouzaud
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Parce que les biosimilaires sont appelés à devenir un enjeu majeur en termes d’économie et un levier de croissance pour les pharmacies et les groupements, Federgy, la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie et l’UDGPO (Union des groupements de pharmaciens d’officine) ont réuni le 5 septembre dernier les syndicats pharmaceutiques, le Gemme (association des génériqueurs), des industriels, et les représentants des étudiants en pharmacie (ANEPF). D’une part pour s’assurer qu’il existe un consensus sur une substitution des biosimilaires à terme, d’autre part pour leur exposer un projet de modèle économique pour l’officine. « Il s’inspire de ce qui existe à l’hôpital, quand un produit biologique est substitué par son biosimilaire, 30 % de l’économie générée reviennent à l’hôpital et 7 0% à l’Assurance maladie », expose Laurent Filoche, président de l’UDGPO. Leur projet repose sur un mécanisme d’incitation et un partage de gains entre le pharmacien et le médecin qui recevraient chacun 15 %, sous forme d’une rémunération sur objectif de santé publique (ROSP). « C’est un modèle économique gagnant/gagnant/gagnant entre pharmaciens, médecins et l’Assurance maladie », complète Alain Grollaud, président de Fédergy.

Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), trouve cette solution « intelligente ». Il s’est engagé à en parler aux syndicats de médecins, estimant que « ce projet peut être défendu devant les pouvoirs publics par les trois acteurs : Assurance maladie, médecins et pharmaciens ».

Cette proposition n’est pas complètement en phase avec le projet de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). « Il faut un mécanisme incitatif mais aussi du contenu pour faire adhérer le patient à son traitement de substitution, cela passe par un honoraire de dispensation et le maintien de la marge en cas de substitution. »  Néanmoins, il ajoute : « Le projet de l’USPO sur la substitution des biosimilaires est compatible avec la solution présentée par Fédergy et l’UDGPO. »

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