54 % des officines ont une trésorerie inférieure à 4 % de leur chiffre d’affaires

« 20 % des officines ont une trésorerie négative à la banque et 34 % une trésorerie inférieure à 4 % du chiffre d’affaires. Cela veut dire que près de la moitié des officines sont sur le fil du rasoir », s’inquiète Philippe Besset, président de la FSPF. Ces chiffres sont issus d’une enquête menée par le syndicat, à laquelle plus de 2 600 officinaux ont répondu. Elle met également à jour des difficultés accrues pour les pharmaciens fraîchement installés. « Près de 40 % d’entre eux sont concernés par ces difficultés », poursuit le patron de la FSPF. L’enquête révèle aussi que les pharmacies de centre-ville « sont encore moins bien loties que celles du milieu rural. » Philippe Besset relève enfin « une baisse de l’excédent brut d’exploitation pour la première fois depuis quinze ans. »

Quid des remises biosimilaires?

Ces résultats préoccupants ne sont pas une surprise. « Nous nous en doutions et c’est bien pour cela que le réseau s’est mobilisé si massivement le 30 mai dernier », assure le président de la FSPF, qui exprime des attentes fortes envers les pouvoirs publics. « Nous attendons des mesures pour arrêter les baisses de prix sur les produits matures, mais aussi la diffusion plus importante des médicaments biosimilaires, qui apportera du souffle à l’économie officinale. Nous déplorons le fait que les remises sur les biosimilaires ne figurent pas dans le nouveau projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS). Nous allons donc demander que cette mesure soit intégrée par amendement. »  

Les pharmaciens attendent la réalisation des promesses passées

Philippe Besset se rendra lundi 14 octobre à la commission des comptes de la sécurité sociale (CCSS) où sera présenté le PLFSS, en présence de la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq et du ministre du Budget Laurent Saint-Martin. « Je leur dirai l’importance qu’il y a à tenir les engagements envers les pharmacies d’officine, à commencer par l’application des mesures de l’avenant conventionnel », promet le président de la FSPF.