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4 raisons de faire appel aux services d’une chambre de commerce et d’industrie
Pousser la porte de la chambre de commerce et d’industrie de son département n’est pas forcément un réflexe pour les pharmaciens. Pourtant, cet établissement public représente un partenaire privilégié pour qui crée ou dirige une entreprise.
Formation, conseils en marketing ou en merchandising, soutien aux entreprises en difficulté… Les 148 chambres de commerce et d’industrie (CCI) locales (et 21 chambres régionales) proposent des cours et des services souvent gratuits pour apprendre à mieux gérer son entreprise. Les pharmaciens sont d’autant plus concernés que leur formation de base est principalement scientifique. Voici quatre bonnes raisons de faire appel à une CCI.
Se former à son métier de chef d’entreprise
La formation constitue la première mission des CCI. « Avec 620 000 personnes formées chaque année, ce réseau est le second formateur derrière l’Education nationale, soit 25 % de son budget total », indique Bernard Giroux, directeur des relations avec la presse à l’Assemblée des chambres françaises de commerce et d’industrie (ACFCI). Bien sûr, ce chiffre inclut les étudiants en écoles supérieures de commerce – celles-ci dépendent des CCI – et les apprentis, mais également quelque 420 000 dirigeants ou créateurs d’entreprise qui s’inscrivent dans des sessions de formation continue.
Les pharmaciens peuvent par exemple y trouver de quoi se perfectionner en gestion, vente, commerce, finance ou management. « Beaucoup de ces formations – payantes – sont courtes, en moyenne de 1 à 6 jours, et sont dispensées dans 130 centres, indique Brigitte Le Boniec, directrice du pôle formation à l’ACFCI. Elles ont lieu le soir ou en fin de semaine. »
Si chaque CCI dispose de son propre catalogue de formations, celle destinée aux créateurs ou repreneurs (« Cinq jours pour entreprendre ») est largement diffusée à l’échelle nationale. Pour 180 euros, vous pouvez apprendre les rudiments du statut juridique, de la fiscalité, de la protection sociale, des prévisions financières ou encore des formalités d’immatriculation d’une TPE.
Les CCI proposent également des formations plus spécifiques : en deux jours et pour 604 euros, vous pouvez apprendre à « concevoir un plan d’action marketing », « déléguer ou responsabiliser ». Ou encore « s’initier à la paie et aux charges sociales » pendant trois jours pour environ 900 euros.
Pour ceux dont le budget formation est serré, les CCI organisent, pour moins de 40 euros, des modules de 2 h 30 en moyenne pour choisir sa forme juridique, financer un projet ou reprendre un fonds de commerce.
Se faire conseiller pour créer ou transmettre
Pour faciliter les réflexions et les démarches des créateurs d’entreprise, les CCI ont mis en place un dispositif harmonisé dans 234 antennes régionales où des spécialistes interviennent avant et après la création d’une affaire. « Quand le projet est encore embryonnaire, tout futur entrepreneur peut prendre un rendez-vous individuel avec un conseiller qui, en quinze minutes, déterminera l’état d’avancement de son projet et lui dira de quoi il a besoin pour le concrétiser », informe Sandrine Wehrli, directrice du pôle création à l’ACFCI.
Pour faire mûrir votre projet, vous pourrez ensuite prendre – gratuitement – plusieurs rendez-vous avec un conseiller de la CCI, au fil des différentes étapes, pour préparer ensemble le business plan et se mettre ensuite en relation avec des financeurs. Certaines CCI organisent même des comités de financeurs où vous pouvez venir défendre votre projet.
Enfin, les centres de formalités des entreprises (CFE) des CCI permettent aux créateurs d’accomplir, en un seul lieu, toutes les formalités administratives (Urssaf, Assurance maladie, immatriculation de l’entreprise…).
Etre aidé pour développer l’entreprise
Une fois votre affaire lancée, les CCI peuvent aussi vous épauler dans vos décisions stratégiques, suivre vos comptes ou répondre à vos interrogations. Principal avantage : rompre la solitude du chef d’entreprise et limiter les risques des erreurs d’aiguillage. Durant les trois premières années, le chef d’entreprise peut rencontrer chaque trimestre – là aussi gratuitement – un conseiller de la CCI pour faire un point sur son activité. « Il peut par exemple s’agir d’un conseiller formé au commerce qui apportera des bases de données sectorielles, une méthodologie, des kits marketing ou des formations spécifiques », précise Sandrine Wehrli.
Ainsi, en intégrant le réseau des CCI une pharmacie située en centre-ville pourra participer à des opérations collectives ponctuelles comme des animations. Une manière de dynamiser son point de vente et d’être confronté aux pratiques d’autres commerçants.
Si votre officine rencontre des difficultés à recruter ou une baisse d’activité, un conseiller de la CCI peut également venir réaliser un audit rapide et trouver, avec vous, la meilleure solution.
Mettre en place une démarche qualité est le fer de lance de la plupart des CCI quand elles soutiennent les entreprises. Dans cette optique, beaucoup mettent en place des séances de coaching et des formations ad hoc. « Nous avons élaboré un outil avec des séances de coaching et selon une approche ISO pour une quinzaine de commerçants-artisans », tient par exemple à communiquer Jacques Mangin, responsable du pôle commerce tourisme à la CCI de Roanne (Loire). Dans la même logique, certaines CCI proposent des audits « client mystère » sur l’aménagement du point de vente et la qualité de l’accueil (lire ci-dessus).
Etre soutenu pour faire face aux difficultés
D’anciens juges de tribunal de commerce, des dirigeants d’entreprise, des avocats ou des experts-comptables tiennent des permanences dans les CCI pour recevoir les dirigeants confrontés à des difficultés financières (perte de clientèle, baisse ponctuelle d’activité…). Quand la situation devient plus dramatique, avec l’impossibilité de payer ses fournisseurs ou son personnel, les entreprises sont orientées vers le tribunal de commerce, lequel dispose d’une cellule de prévention des difficultés.
Pour connaître l’ampleur des dégâts, un conseiller peut venir gratuitement analyser les comptes et auditer l’entreprise dans le détail. Certaines chambres de commerce débloquent même un budget pour s’offrir les services d’experts-comptables ou de juristes.
Depuis début février 2009, les chambres de commerce et d’industrie ont été choisies pour être « tiers de confiance » dans le dispositif de médiation de crédit mise en place par le gouvernement (numéro Azur 0 820 012 112). « Elles gèrent les appels nationaux des dirigeants qui rencontrent des difficultés avec leur banquier. Un conseiller de la chambre de commerce et d’industrie va alors analyser la situation et tenter de trouver une solution, comme un étalement des dettes par exemple », indique Vincent Martin, de l’ACFCI.
Faire appel à un « client mystère »
Depuis plusieurs années, Renaud Nadjahi, titulaire à Rambouillet (Yvelines), pousse régulièrement la porte de sa chambre de commerce et d’industrie. « Les officinaux ne sont pas suffisamment présents dans le monde économique. Or, dans une CCI, ils peuvent rencontrer d’autres commerçants et prendre conscience qu’ils sont confrontés aux mêmes problèmes. » Depuis quatre ans, le pharmacien fait appel aux services « client mystère » proposé par la chambre de commerce dans le cadre de la charte qualité accueil. « Chaque année, un client mystère vient auditer, en 70 points, l’accueil, les vitrines ou encore le conseil. Cela permet de mettre le doigt sur des dysfonctionnements et d’améliorer les services de l’officine », assure Renaud Nadjahi. Le titulaire se félicite en particulier d’avoir pu améliorer l’accueil téléphonique de sa pharmacie (l’attente était trop longue) ou de mieux soigner ses vitrines.
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